Dans un moment empreint de solennité et de sincérité, Alain-Claude Bilie-By-Nze, candidat à l’élection présidentielle du 12 avril dernier, est enfin sorti de son silence post-électoral. Face à la presse nationale et internationale, l’ancien Premier ministre a livré une déclaration forte, marquée par un sens rare de la responsabilité politique et une foi intacte dans l’avenir du Gabon.

« Un moment de vérité et de responsabilité » – ainsi qualifie-t-il cet instant où, le regard franc, la voix posée, il a choisi de s’adresser à la Nation, non pas en vaincu, mais en homme d’État. Un homme qui, malgré la défaite, refuse l’amertume. « Nous l’avons fait avec lucidité, avec dignité, et avec le sens des responsabilités qui a toujours guidé notre engagement », a-t-il affirmé.
Bilie-By-Nze n’a pas éludé la réalité du verdict des urnes. Il l’a reconnu, avec élégance, tout en exprimant un regret : celui de voir le choix de la continuité l’emporter sur celui, audacieux et porteur d’espoir, de la rupture. Une rupture qu’il n’a cessé de porter tout au long de sa campagne, comme une exigence pour un Gabon plus juste, plus équitable, plus ambitieux.

Mais plus qu’un constat, c’est un engagement renouvelé qu’il propose. Car pour Bilie-By-Nze, l’histoire ne s’arrête pas aux résultats d’un scrutin. « Nous continuerons, avec vous, à défendre nos idées, à porter la voix de ceux qui aspirent à un Gabon plus juste, plus fort, plus uni », a-t-il lancé, droit dans ses convictions.
Dans une atmosphère politique encore marquée par les soubresauts de la transition, cette sortie mesurée tranche avec les discours vindicatifs ou les silences stratégiques. Elle rappelle que la politique, au-delà de la conquête du pouvoir, est aussi affaire de principes, d’écoute, et de constance.

À tous ceux qui l’ont soutenu, il adresse un mot simple, mais dense de gratitude : « Merci à tous ceux qui ont cru en nous ». Car, dans la défaite comme dans l’espérance, c’est cette communauté d’idées et de valeurs qu’il entend continuer à faire vivre.
L’histoire jugera. Mais en ce jour, Alain-Claude Bilie-By-Nze a parlé comme un homme d’avenir. Et le Gabon, à l’écoute, retiendra peut-être que la rupture n’a pas dit son dernier mot.