mardi 29 avril 2025
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Politiques agricoles : avenir prometteur pour la C.I

Impact des politiques agricoles sur l’économie de la Côte d’Ivoire

Réformes agricoles et soutien aux producteurs

Le 10 avril 2025, un tournant décisif a été marqué dans le secteur agricole ivoirien. Le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA) a débloqué 30 milliards FCFA pour améliorer l’achat de noix brutes de cajou, un produit phare de l’économie nationale. Sous l’impulsion du président Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire se positionne en tête du marché mondial du cajou. Les réformes orchestrées par le directeur général du CCA, Mamadou Berte, ont fait grimper le prix bord champs à 425 FCFA/kg, le plus élevé d’Afrique de l’Ouest.

Ces avancées ont restauré la confiance des producteurs, longtemps frustrés par des prix instables et des conditions d’achat défavorables. C’est une dynamique qui encourage la production et renforce la sécurité alimentaire, tout en stimulant l’économie locale. Les agriculteurs voient leurs efforts enfin récompensés.

Parallèlement, les politiques agricoles facilitent l’accès au financement pour les transformateurs locaux. En offrant aux acteurs de la filière la possibilité de financer leurs achats sans pression, le gouvernement favorise la transformation sur place. C’est un enjeu majeur pour l’autosuffisance et la création de valeur ajoutée dans le pays.

Transformation locale et création d’emplois

La Côte d’Ivoire aspire à transformer 60% de ses noix de cajou dans les années à venir. Cette ambition, qui s’inscrit dans une stratégie de diversification économique, est cruciale pour l’emploi, notamment pour les jeunes et les femmes, souvent sous-représentés sur le marché du travail.

Mamadou Berte est convaincu qu’en trois ans, le secteur attirera des milliers d’emplois. Les études révèlent que la transformation locale peut multiplier par trois les opportunités d’emploi par rapport à l’exportation de matières premières brutes. Ainsi, la politique de transformation n’est pas uniquement économique, mais aussi sociale et environnementale.

Les bénéfices sont déjà palpables. Les producteurs, voyant leurs revenus croître, investissent davantage dans leurs exploitations, améliorant ainsi les techniques agricoles et augmentant la productivité. La création d’emplois dans le secteur de la transformation freine également l’exode rural, offrant des perspectives d’avenir dans les zones rurales.

Perspectives d’avenir et défis à relever

Malgré des avancées significatives, des défis subsistent pour garantir la pérennité de ces politiques agricoles. La dépendance à un seul produit, le cajou, expose l’économie à des fluctuations de prix internationales. Une diversification des cultures est donc primordiale pour stabiliser l’économie à long terme.

L’accès au marché international constitue également un enjeu majeur. Bien que la Côte d’Ivoire soit le premier producteur mondial de cajou, la concurrence est rude. Les producteurs doivent bénéficier d’un soutien accru pour respecter les normes de qualité exigées par les marchés étrangers. Cela nécessite des investissements conséquents dans la recherche et la formation.

Enfin, la durabilité des pratiques agricoles mérite d’être une priorité. Les politiques doivent intégrer des dimensions environnementales pour prévenir l’épuisement des ressources naturelles et garantir la viabilité des exploitations. Promouvoir des pratiques agricoles durables ne profite pas seulement à l’environnement, mais renforce aussi la résilience des communautés face aux changements climatiques.

Les politiques agricoles en Côte d’Ivoire, sous l’impulsion du gouvernement, promettent de transformer l’économie nationale. Néanmoins, le chemin reste semé d’embûches. Comment le pays abordera-t-il les défis de la diversification, de l’accès aux marchés et de la durabilité pour assurer un futur prospère à son secteur agricole ?

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