Dans l’effervescence d’un Gabon en pleine refondation, un projet cristallise les ambitions de renouveau et de souveraineté administrative du pays : la Cité Administrative Émeraude. Lancée sous la houlette du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) et de son président Brice Clotaire Oligui Nguema, aujourd’hui chef de l’État élu après la présidentielle historique du 12 avril, cette infrastructure symbolise bien plus qu’un simple regroupement de bâtiments publics. Elle incarne une rupture assumée avec des décennies de précarité administrative et de dépendance logistique.
Un État qui se dote enfin de ses murs

Pendant trop longtemps, les administrations gabonaises ont été hébergées dans des locaux privés, parfois vétustes, souvent coûteux, toujours provisoires. Ce paradoxe – une République locataire chez des particuliers – est aujourd’hui en passe d’être balayé par la Cité Émeraude. Conçue comme un vaste complexe moderne au cœur de Libreville, cette future cité administrative ambitionne de rassembler, pour la première fois, l’essentiel des services publics dans un cadre à la fois fonctionnel, sécurisé et digne des missions de l’État.
« Il était temps que l’État retrouve sa maison », glissait récemment un haut fonctionnaire, témoin depuis des années de l’errance bureaucratique entre villas réhabilitées et immeubles loués à prix d’or.
Une transition qui laisse des empreintes concrètes

Fruit de la dynamique de transition ouverte après la prise de pouvoir par le CTRI le 30 août 2023, le chantier de la Cité Émeraude s’inscrit dans une série d’initiatives fortes visant à refonder les fondations de la République. Le président Oligui Nguema, qui n’a cessé de prôner une gouvernance rigoureuse et une dignité retrouvée des institutions, voit dans ce projet une matérialisation concrète de sa vision : celle d’un État debout, maître de son espace, au service de ses citoyens.
Un chantier structurant, un avenir prometteur

Au-delà de l’aspect symbolique, la Cité Émeraude se veut aussi un levier de développement urbain. Les travaux mobilisent des entreprises locales et régionales, offrent de l’emploi à des centaines de jeunes et permettent la structuration d’un quartier moderne, pensé pour durer. Bureaucratie efficace, meilleure coordination entre services, accueil digne pour les usagers : les promesses sont à la hauteur des attentes.
Reste désormais à veiller à ce que ce rêve d’émeraude ne s’émousse pas sous le poids des lenteurs administratives ou des pratiques anciennes. Car plus qu’un simple édifice, la Cité Émeraude est un test. Celui de la capacité du nouveau pouvoir à traduire ses discours en pierre, en verre, en béton – et surtout en efficacité.
Un Gabon administratif qui s’émancipe, ce n’est pas seulement une réforme. C’est une révolution silencieuse. https://gabonmediatime.com/gabon-cite-administrative-digitalisation-oligui-nguema-determine-a-faire-rayonner-ladministration-publique/