Un voile de tristesse s’est abattu sur le monde ce lundi avec l’annonce du décès du pape François, survenu à l’âge de 88 ans. Premier souverain pontife issu du continent sud-américain, le pape François, de son vrai nom Jorge Mario Bergoglio, s’est éteint paisiblement au Vatican, laissant derrière lui un héritage spirituel et politique profondément marquant.
Investi en mars 2013 après la démission historique de Benoît XVI, il aura été un pape de rupture, de modernité et d’humanité. Porteur d’une vision inclusive de l’Église, artisan infatigable du dialogue interreligieux, défenseur des plus pauvres et des migrants, le pape François n’aura eu de cesse de replacer l’Évangile au cœur de l’action sociale et géopolitique de l’Église catholique.
Un pontife proche des peuples
Le cardinal argentin, devenu le 266e pape de l’histoire, n’était pas seulement un homme de Dieu. Il était un homme des Hommes. On se souvient de ses prises de position audacieuses sur le climat, les inégalités mondiales, la guerre ou encore l’homosexualité. Sa parole tranchait avec la langue de bois souvent associée aux sphères ecclésiastiques. Il parlait vrai, et en plusieurs langues.
En Afrique, il aura marqué les esprits par ses visites historiques au Kenya, en Centrafrique, au Mozambique, et plus récemment en République démocratique du Congo. À Kinshasa, il avait dénoncé avec une rare intensité « l’exploitation hypocrite de l’Afrique » sous les applaudissements d’une foule en liesse.
La planète catholique en émoi
Le deuil est planétaire. Des fidèles aux chefs d’États, les hommages affluent. Parmi les premières réactions, celle de l’ancien président des États-Unis, Donald Trump, a surpris. « Je me rendrai aux obsèques du pape François. Il était un grand homme, un leader spirituel unique », a-t-il déclaré sur son réseau Truth Social. Un geste fort, venant d’un homme peu connu pour sa proximité avec le Vatican.
Du côté de l’Amérique latine, des veillées de prière spontanées ont éclaté dans les rues de Buenos Aires, sa ville natale. En Afrique, le cardinal Fridolin Ambongo a exprimé « une tristesse immense » au nom de l’Église africaine.
Et maintenant ?
Le Collège des cardinaux se réunira dans les prochains jours pour préparer le conclave. Le monde observe, déjà tourné vers l’avenir de l’Église. Mais avant toute projection, place au recueillement. Rome s’apprête à accueillir des délégations venues des quatre coins du globe, tandis que des milliers de fidèles convergent vers la basilique Saint-Pierre pour rendre un dernier hommage au « pape des pauvres ».
L’Afrique pleure un allié. Le monde perd un pontife. L’Histoire, elle, retiendra un pape. François.
