Coupures d’électricité en RDC : un fléau quotidien

Impact sur la vie quotidienne des Congolais
Depuis décembre 2024, les coupures d’électricité à Kinshasa sont devenues un fléau inacceptable. De nombreux quartiers se retrouvent plongés dans l’obscurité pendant des semaines. Cela perturbe les activités domestiques et l’accès aux services essentiels. Les familles, privées d’électricité, doivent surmonter des défis considérables, notamment en matière de sécurité et de santé.
Les soins de santé sont gravement impactés. Hôpitaux et cliniques, souvent dépendants de générateurs coûteux, peinent à offrir des services de qualité. Les équipements, tels que les réfrigérateurs pour les vaccins, ne fonctionnent pas. Cela compromet la santé publique. L’éducation est tout aussi menacée. Les écoles, manquant d’électricité pour l’éclairage et les technologies éducatives, rencontrent de sérieux obstacles, retardant l’apprentissage et dégradant la qualité de l’enseignement.
Impacts sociaux également. Les coupures d’électricité nuisent aux rassemblements, engendrent un sentiment d’isolement. Les familles ont de plus en plus de difficultés à organiser des événements sociaux, ce qui affaiblit la cohésion et la vie communautaire.

Conséquences économiques désastreuses
Les coupures d’électricité ne sont pas qu’un simple désagrément ; elles portent atteinte à l’économie. Selon la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), ces interruptions paralysent l’activité économique, notamment des petites et moyennes entreprises (PME), essentielles à l’économie locale. Incapables de supporter des générateurs, elles subissent des pertes financières colossales. Cela entraîne des licenciements et une montée du chômage.
Les secteurs agricoles et industriels sont également affectés. Les agriculteurs, dépendant de l’électricité pour le pompage et le fonctionnement des équipements, voient leur production chuter. Les industries, quant à elles, ont besoin d’une alimentation électrique stable pour fonctionner efficacement. Les retards de production nuisent à leur compétitivité, aggravant ainsi la situation économique locale et augmentant la pauvreté.
La Société nationale d’électricité (Snel) impute cette crise à l’urbanisation chaotique de Kinshasa et à l’accroissement démographique, entraînant une demande énergique très supérieure à l’offre. Actuellement, les besoins sont évalués à 1.250 MW, tandis que la production ne dépasse pas 550 MW. Cette disproportion souligne l’urgence d’une réforme structurelle du secteur énergétique congolais.

Réactions et perspectives d’avenir
Face à cette crise, la NSCC exprime des préoccupations majeures concernant les droits des consommateurs. Elle exige la suspension de la facturation pour les abonnés non desservis, soulignant l’injustice que ressentent les citoyens face à la facturation d’un service qu’ils ne reçoivent pas. Les acteurs de la société civile demandent une mobilisation collective et des actions concrètes pour remédier à cette situation.
Les solutions à long terme nécessitent une approche globale, incluant des investissements dans les infrastructures énergétiques, la diversification des sources d’énergie, et une meilleure gestion de la demande. L’énergie solaire, par exemple, constitue une alternative prometteuse dans un pays bénéficiant d’un fort potentiel solaire. De plus, une sensibilisation accrue des citoyens sur la gestion de l’énergie pourrait contribuer à apaiser la crise.
Cette situation pose des questions cruciales : comment la RDC transformera-t-elle son secteur énergétique pour répondre aux besoins croissants ? Quelles mesures garantiront un accès équitable à l’électricité pour tous ? Les réponses détermineront non seulement l’avenir énergétique du pays, mais aussi son développement économique et social à long terme.