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Préparatifs et enjeux de l’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire

Un climat préélectoral chargé
À l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025, la Côte d’Ivoire se trouve à un carrefour politique décisif. Le président Alassane Ouattara a récemment souligné l’importance d’un scrutin calme, transparent et démocratique. Ainsi, il a exhorté les Forces de défense et de sécurité à se préparer à faire face aux défis sécuritaires. Le général Lassina Doumbia, chef d’état-major général des armées, a assuré que les forces armées sont conscientes des enjeux de cette élection et qu’elles sont prêtes à garantir la sécurité du pays.
Les préparatifs incluent la révision de la liste électorale, lancée en octobre 2024, ainsi que des initiatives visant à renforcer la confiance des citoyens dans le processus électoral. Les préfets ont été appelés à jouer un rôle actif pour maintenir un climat de paix. Le président Ouattara a également insisté sur l’importance de prévenir les tensions sociales, un enjeu délicat dans un pays marqué par des violences électorales par le passé.
Les tensions politiques sont palpables. Laurent Gbagbo, ancien président et leader du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), a récemment annoncé sa candidature. Réhabilité après son acquittement par la Cour pénale internationale, il souligne la nécessité de s’inscrire sur la liste électorale, un processus qu’il perçoit comme essentiel. Cette situation soulève de nombreuses questions sur la légitimité et l’inclusivité du scrutin à venir.

Les acteurs politiques et leurs stratégies
Les partis politiques s’agitent pour l’élection de 2025, chacun avec ses propres approches. Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), actuellement au pouvoir, met en avant les succès du gouvernement Ouattara, notamment en matière de développement économique. Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du RHDP, a déclaré que cette élection serait un « moment de vérité » pour tous les partis, les obligeant à justifier leurs bilans.
En revanche, l’opposition, représentée par Laurent Gbagbo et Pascal Affi N’Guessan du Front Populaire Ivoirien (FPI), réclame un dialogue inclusif pour éviter les tensions. Le FPI exprime des inquiétudes concernant l’absence de discussions sur les conditions électorales et rappelle les violences des élections précédentes. Les accusations de fraude et de manipulation de la liste électorale risquent de compromettre la légitimité du scrutin.
Les jeunes et les femmes émergent également comme des acteurs clés dans cette dynamique. Des mouvements tels que « CAP 2025 », soutenus par des personnalités politiques, cherchent à mobiliser ces groupes pour assurer une victoire au RHDP. Parallèlement, des organisations de la société civile, comme l’ONG Force 2000 jeunes, militent pour des élections pacifiques, mettant en avant l’importance d’un leadership responsable pour le développement du pays.

Les implications pour l’avenir du pays
Les préparatifs pour l’élection présidentielle de 2025 posent des enjeux cruciaux pour l’avenir de la Côte d’Ivoire. La capacité du pays à organiser un scrutin pacifique et inclusif sera déterminante pour sa stabilité politique. Les tensions actuelles, alimentées par des rivalités historiques et des accusations de manipulation, pourraient entraîner des violences si elles ne sont pas gérées avec rigueur.
Le climat préélectoral est également influencé par des facteurs externes, notamment la présence de forces étrangères et les préoccupations sécuritaires dans la région. Le président Ouattara insiste sur la nécessité de protéger les ressources stratégiques et de maintenir la sécurité face aux menaces internes et externes. Cette situation souligne l’importance d’une coopération entre les forces de défense et la population pour assurer un environnement pacifique.
Enfin, le succès de cette élection pourrait influencer la perception internationale de la Côte d’Ivoire. Les acteurs diplomatiques, tels que Mgr Mauricio Rueda Beltz, expriment leur désir d’une élection libre et transparente, soulignant que la démocratie est cruciale pour la stabilité du pays. La manière dont cette élection sera perçue affectera les relations de la Côte d’Ivoire avec ses partenaires internationaux et son développement futur.
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