Revendiquer pacifiquement : un chemin vers le changement au Cameroun

L’importance de la participation électorale
La participation électorale constitue le socle d’une démocratie saine. À l’approche des élections présidentielles d’octobre 2025, ce principe devient d’une importance cruciale au Cameroun. Me Akéré Muna, ancien candidat à la présidentielle de 2018, souligne que s’inscrire sur les listes électorales est un acte civique fondamental. Chaque voix compte. L’engagement des citoyens est essentiel pour bâtir une nouvelle République. Sans la mobilisation des jeunes et des citoyens, l’espoir d’un changement politique significatif s’amenuise.
Les statistiques révèlent que la jeunesse représentente une grande partie de la population camerounaise. Pourtant, le faible taux d’inscription de cette frange sur les listes électorales interroge leur engagement civique. Les leaders, comme Muna et Alex Nguepi du Social Democratic Front (SDF), encouragent la jeunesse à s’inscrire. Cela prouve leur désir de dessiner l’avenir de leur nation.
Évidemment, la participation électorale va au-delà de l’inscription. Elle passe aussi par le vote, ce moyen par excellence pour faire entendre ses choix politiques. Les élections représentent une opportunité pour les citoyens de s’exprimer et de choisir leurs représentants, d’autant plus dans un contexte où les revendications pacifiques subissent souvent la répression.

Revendiquer pacifiquement : une nécessité
Les revendications pacifiques sont cruciales pour un changement politique durable. Agbor Nkongho, défenseur des droits humains, met en garde contre les discours de haine, qui peuvent engendrer la violence. Il appelle à l’union des forces progressistes pour dépasser la fragmentation actuelle et favoriser un renouveau national. Cette approche pacifique est particulièrement pertinente dans un pays marqué par des tensions politiques.
Les mouvements pacifiques ont souvent conduit à des changements majeurs. Prenons l’exemple du mouvement pour les droits civiques aux États-Unis, emblématique de la puissance de la non-violence, porté par des figures telles que Martin Luther King Jr. Au Cameroun, des personnalités comme Jean-Pierre Bekolo, cinéaste, rappellent que la lutte pour la liberté ne date pas d’hier, même sous le colonialisme. La démocratie ne doit pas être qu’un slogan ; elle doit être vécue. Les Camerounais aspirent à un avenir où ils peuvent choisir leurs dirigeants librement.
Le dialogue et la compréhension naissent des revendications pacifiques. Grégoire Owona, ministre du Travail, incite les femmes et la jeunesse à faire entendre leurs voix de manière non violente. Son message souligne l’importance d’un dialogue constructif pour bâtir un Cameroun meilleur. La violence engendre seulement plus de violence, tandis que le dialogue pave la voie à des solutions durables.

Un appel à l’action collective
Pour que les revendications pacifiques et la participation électorale portent leurs fruits, un engagement collectif est indispensable. Les leaders politiques et les acteurs de la société civile doivent unir leurs forces pour mobiliser les citoyens. Joseph Emmanuel Ateba, membre du MRC, appelle à la vigilance face aux manigances du régime. Le changement pacifique, par les urnes, est la voie à emprunter. Cela nécessite une mobilisation massive pour l’inscription et le vote.
Les jeunes, en particulier, doivent être au centre de ce mouvement. Nourane Foster, députée du PCRN, fait le serment de promouvoir l’implication des jeunes et des femmes en politique. Elle se déclare prête à soutenir les jeunes candidats, affirmant que le changement politique doit se réaliser par des actions respectueuses et constructives. L’engagement civique ne s’arrête pas à voter ; il englobe également le soutien aux candidats qui incarnent les valeurs des citoyens.
Enfin, promouvoir un climat de paix et de sécurité est essentiel pour des élections sereines. Les appels à la tolérance et à la liberté d’expression, notamment ceux de Rodrigue Tongué, sont cruciaux pour garantir un processus électoral équitable. Les Camerounais doivent pouvoir soutenir librement leurs candidats, sans craindre des représailles.
La question se pose alors : comment les Camerounais peuvent-ils unir leurs forces pour assurer un changement pacifique et significatif lors des élections de 2025 ? Les enjeux sont considérables. La réponse réside dans l’engagement collectif et la détermination à bâtir un avenir meilleur pour tous.