Kinshasa, le 10 janvier 2025
Dans une correspondance adressée au ministre de l’Emploi et Travail, la Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, a ordonné l’annulation de l’Arrêté Ministériel n°012/CAB/MIN.ET/EAN/JDO/2024 du 31 décembre 2024. Cet arrêté portait sur l’ajustement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) dans les entreprises et établissements à travers le pays.

Selon la note officielle, reçue le 2 janvier 2025, l’arrêté en question présente un vice de forme et une incompétence matérielle de l’auteur. La Première ministre souligne que la procédure en vigueur n’a pas été respectée, ce qui rend le document nul et inapplicable.
Une démarche pour préserver la paix sociale
Bien que la Première ministre pointe des irrégularités, elle reconnaît l’urgence et l’importance de la question, notamment dans le contexte actuel marqué par des défis économiques et sociaux. Dans sa lettre, elle insiste sur la nécessité de protéger le pouvoir d’achat de la population, une priorité alignée sur le Programme d’Actions du Gouvernement et la vision du Président de la République.
Elle demande au ministre de l’Emploi et Travail de soumettre, dans les plus brefs délais, un nouveau projet de décret sur le SMIG. Ce projet devra cette fois inclure toutes les parties prenantes, en particulier le Conseil National du Travail, pour un avis préalable.Préserver la stabilité économique

La Première ministre Judith Suminwa Tuluka appelle également à prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir la paix sociale dans ce secteur crucial de la vie nationale. Cette démarche vise à répondre aux attentes des travailleurs tout en préservant l’équilibre économique et social du pays.
La lettre, transmise également au Président de la République et au Secrétaire Général du Gouvernement, témoigne de l’engagement des autorités à traiter avec sérieux les enjeux liés au bien-être des travailleurs et à la stabilité nationale.Affaire à suivre avec la soumission prochaine d’un nouveau décret sur le SMIG, qui promet d’être plus inclusif et rigoureusement encadré.