720 milliards de FCFA attendus du secteur minier d’ici mars 2025
Par Prince Bertoua
Bamako, ce 14 janvier 2025 – Le Mali, riche de ses vastes ressources naturelles, écrit une nouvelle page de son histoire économique. Porté par un secteur minier en pleine transformation, le pays ambitionne de générer pas moins de 720 milliards de FCFA d’ici la fin du premier trimestre 2025. Ce chiffre, qui fait briller l’espoir dans un contexte économique globalement tendu, s’inscrit dans une stratégie ambitieuse portée par des réformes audacieuses et une vision claire.
Un nouveau code minier pour un avenir partagé
Le moteur de cette envolée ? Un nouveau code minier, adopté récemment par les autorités de transition. Ce texte, présenté comme une rupture avec les pratiques antérieures, s’attèle à rééquilibrer les bénéfices de l’exploitation minière en faveur du peuple malien. L’État, désormais, accroît sa participation dans les projets miniers, consolidant ainsi sa souveraineté sur les ressources du sous-sol.
Au cœur de cette réforme se trouve également l’élimination progressive des exonérations fiscales jugées excessives. « Nous ne pouvions plus tolérer que des multinationales exploitent nos ressources tout en bénéficiant d’avantages qui coûtaient cher à notre nation », a déclaré un haut responsable du ministère des Mines.
Ce changement de paradigme vise à garantir que chaque once d’or extrait, chaque tonne de minerai exportée, contribue significativement aux finances publiques et au développement local.
Une manne porteuse d’espoir pour les Maliens
Dans un pays où le secteur minier représente environ 10 % du PIB et 70 % des exportations, cette réforme est perçue comme une bouffée d’oxygène. Les recettes attendues, équivalentes à 720 milliards de FCFA, pourraient permettre de financer des projets structurants dans des secteurs clés tels que l’éducation, la santé ou encore les infrastructures.
Pour Ibrahim Traoré, analyste économique basé à Bamako, « le véritable défi réside désormais dans la transparence de la gestion de ces ressources. Si elles sont bien utilisées, elles pourraient transformer le quotidien de millions de Maliens. »
Les défis d’une transformation durable
Cependant, tout n’est pas gagné d’avance. Les observateurs mettent en garde contre les risques liés à la corruption, aux conflits liés à la répartition des richesses et aux résistances potentielles de certaines entreprises. La mise en place d’un cadre de gouvernance rigoureux sera essentielle pour rassurer les investisseurs tout en respectant les intérêts nationaux.
De plus, le Mali devra composer avec les pressions internationales, notamment celles des grandes compagnies minières qui pourraient chercher à contourner les nouvelles régulations ou à renégocier les contrats existants.
Une Afrique qui se lève
Au-delà des frontières maliennes, ce virage stratégique s’inscrit dans un mouvement continental. De plus en plus de nations africaines revendiquent leur souveraineté économique et œuvrent pour une exploitation plus équitable de leurs ressources naturelles.
Le Mali, avec son courage réformiste, montre l’exemple et inspire. Si les promesses sont tenues, les 720 milliards de FCFA attendus d’ici mars 2025 pourraient devenir le symbole d’une Afrique qui reprend le contrôle de son destin.
« Pour que l’or de nos terres brille dans les foyers de nos citoyens. » Voilà le défi que le Mali s’est lancé, et l’Afrique toute entière suivra de près ce pari historique.
Cet article est dédié à la résilience du peuple malien et à l’avenir de l’Afrique, terre d’opportunités et de potentialités infinies. https://information.tv5monde.com/afrique/mine-dor-au-mali-une-compagnie-canadienne-contrainte-de-suspendre-lextraction-2758361