samedi 24 mai 2025
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RDC : Joseph Kabila poursuivi pour Haute trahison

La République Démocratique du Congo vient d’entrer dans une zone de turbulence politique d’une intensité rare. Dans un communiqué aussi sec que tranchant daté du 18 avril 2025, le ministre congolais de la Justice a déclenché un véritable séisme en annonçant l’ouverture de poursuites judiciaires pour « haute trahison » contre l’ancien président Joseph Kabila.

Selon le document officiel, Kabila est accusé d’avoir « participé directement à l’agression rwandaise via les terroristes du M23/AFC », une implication qui, si elle était prouvée, constituerait l’un des plus grands scandales politiques et sécuritaires de l’histoire contemporaine de la RDC.

Une riposte d’État sans précédent

Les mesures annoncées sont d’une rigueur inédite :

Saisie de tous les biens de l’ancien chef de l’État, interdictions de mouvement pour ses proches, poursuites judiciaires immédiates et sans délai. Suspension des activités du PPRD, son parti politique, jugé complice par son « attitude ambiguë » face à l’occupation du territoire national.

Plus grave encore, le ministère de l’Intérieur fustige le retour jugé provocateur de Kabila à Goma, ville aujourd’hui partiellement occupée par les forces rebelles du M23/AFC soutenues par Kigali. Une manœuvre perçue comme un acte de défiance envers la souveraineté nationale.

Vers un procès historique ?

Selon plusieurs sources proches du dossier, le parquet près la Cour constitutionnelle pourrait être saisi dans les prochaines heures, ouvrant la voie à une procédure d’exception. Si les chefs d’accusation sont maintenus, Kabila pourrait être le premier ancien président de la RDC à comparaître pour des faits de trahison.

Silence radio dans le camp Kabila

À l’heure où nous écrivons ces lignes, ni Joseph Kabila ni les cadres du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) n’ont réagi publiquement. Mais en coulisses, les tractations s’intensifient. Des diplomates étrangers, inquiets d’une possible escalade, s’activent pour contenir l’onde de choc qui menace de faire exploser l’équilibre fragile de la transition politique congolaise.

Une rupture avec l’ère d’impunité ?

En frappant si fort et si haut, le gouvernement congolais envoie un signal clair : la souveraineté du pays est non négociable. Mais cette décision risque aussi de diviser profondément l’opinion, dans un pays encore marqué par les plaies de deux décennies de guerre et de compromissions politiques.

Un tournant historique est en cours. Reste à savoir si le Congo aura la force institutionnelle et la maturité politique pour le traverser sans sombrer.

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