samedi 14 juin 2025
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Gabon : Sylvia et Noureddin Bongo sous résidence surveillée

Oligui Nguema, l’autorité apaisée d’un président élu

C’est un signal politique fort qu’a envoyé le président élu du Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema, à un mois de sa prestation de serment : l’ancienne première dame Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin Bongo Valentin ont quitté les locaux ultra-sécurisés de la présidence pour être placés en résidence surveillée. Une décision prise avec fermeté, mais aussi avec une volonté claire d’apaisement et de respect des principes républicains.

Pendant ce temps, Ali Bongo Ondimba, lui, est libre de ses mouvements, selon les déclarations du chef de l’État. Un fait trop souvent éclipsé, mais qui illustre la ligne de conduite d’un pouvoir qui rejette l’arbitraire sans céder à l’oubli.

Justice ferme, humanité assumée

Loin des règlements de comptes qui ont jalonné d’autres transitions en Afrique, le Gabon post-Bongo avance avec rigueur, mais sans brutalité. Le transfert de Sylvia et Noureddin incarne cette posture équilibrée. Pas de spectacle vengeur, pas de débordement judiciaire : seulement une décision présidentielle mue par la recherche de stabilité et la consolidation de l’État de droit.

Toujours mis en cause dans des affaires de détournement de fonds publics et d’enrichissement illicite, Sylvia Bongo et Noureddin Bongo Valentin voient leur détention réaménagée, preuve que l’autorité peut cohabiter avec la dignité.

Ali Bongo : libre, mais en retrait

Ali Bongo Ondimba, ancien chef d’État, ne fait l’objet d’aucune restriction officielle, comme l’a affirmé à plusieurs reprises le président Oligui Nguema. Bien que résidant toujours dans une villa médicalisée, il reste libre de ses mouvements. Un choix symbolique qui rappelle que la République ne se construit pas sur la vengeance, mais sur la légalité, l’apaisement et le respect de la mémoire collective.

Un président élu, un État debout

Depuis sa victoire électorale le 12 avril 2025 et sa prestation de serment le 3 mai, Brice Clotaire Oligui Nguema incarne un Gabon qui a tourné la page de la transition ouverte en août 2023. Le pays entre dans une nouvelle ère républicaine. Et ce geste en direction des anciens dignitaires envoie un signal fort à l’opinion : la justice suit son cours, sans brutalité ni laxisme.

Conclusion : la réconciliation par le droit

En choisissant une approche équilibrée vis-à-vis de la famille Bongo, le chef de l’État affiche une volonté assumée d’apaisement, mais sans renoncer à l’exigence de justice. Ce geste présidentiel ne vise ni à réhabiliter, ni à condamner, mais à permettre au Gabon d’avancer, sans perdre son âme ni ses principes.

Dans un pays où la mémoire reste vive et les blessures encore fraîches, la force d’un président ne se mesure pas à l’ampleur de ses représailles, mais à la hauteur de sa retenue. Et Oligui Nguema, désormais président élu, semble bien décidé à inscrire le Gabon dans cette trajectoire de réconciliation lucide.

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