samedi 17 mai 2025
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Gabon-Investiture : 16 chefs d’États attendus le 3 Mai

L’effervescence est palpable à Libreville. Le 3 mai prochain, le Gabon tournera une nouvelle page de son histoire politique avec l’investiture solennelle de Brice Clotaire Oligui Nguema, élu président avec 94,85 % des suffrages exprimés. Un événement continental, symbolisé par la présence annoncée de seize chefs d’État africains, venus soutenir ce tournant historique.

Une investiture aux allures de sommet africain

Jamais une investiture présidentielle au Gabon n’avait suscité une telle mobilisation diplomatique. Du Rwanda à la Côte d’Ivoire, du Sénégal à l’Afrique du Sud, c’est toute l’Afrique qui envoie un signal fort : le soutien à une nouvelle dynamique politique gabonaise.

Parmi les dirigeants qui fouleront la pelouse du stade d’Angondjé, on compte :

Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)

Paul Kagame (Rwanda)

Mamadi Doumbouya (Guinée)

Faure Gnassingbé (Togo)

Bassirou Diomaye Faye (Sénégal)

Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville)

Félix Tshisekedi (RDC)

João Lourenço (Angola)

Mahamat Idriss Déby Itno (Tchad)

Évariste Ndayishimiye (Burundi)

William Ruto (Kenya)

Andry Rajoelina (Madagascar)

Azali Assoumani (Comores)

Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud)

John Dramani Mahama (Ghana)

Prithvirajsing Roopun (Île Maurice) et peut-être le président français Emmanuel Macron selon certaines sources.

Cette affluence illustre à la fois l’importance géopolitique du Gabon et la reconnaissance de la transition opérée depuis août 2023, lorsque le CTRI (Comité pour la transition et la restauration des institutions) avait mis fin à plus d’un demi-siècle de gouvernance de la famille Bongo.

L’enjeu d’une nouvelle gouvernance

Dès le lendemain de son investiture, Brice Oligui Nguema prévoit un remaniement ministériel majeur. L’objectif : s’entourer d’une équipe resserrée et compétente pour engager les réformes profondes promises pendant sa campagne — diversification de l’économie, relance de l’agriculture, promotion du tourisme, révision du code minier, et surtout, restauration de la confiance entre l’État et les citoyens.

Le nouveau président devra également mener à bien l’organisation des élections législatives, municipales et sénatoriales prévues pour août 2025, conformément à la nouvelle Constitution adoptée en novembre dernier. Ce texte ambitieux, salué par de nombreux observateurs africains et internationaux, limite désormais les mandats présidentiels et instaure des exigences renforcées en matière de transparence électorale.

Libreville, capitale africaine d’un jour

Dans les rues de Libreville, les drapeaux se mêlent aux banderoles aux couleurs nationales. L’aéroport international Léon Mba s’apprête à accueillir un ballet incessant d’avions officiels. Les forces de sécurité sont sur le pied de guerre, tandis que des milliers de Gabonais prévoient de converger vers Angondjé pour assister à l’événement, retransmis en direct sur plusieurs chaînes du continent.

« C’est une fête pour l’Afrique entière, » confie Emmanuel, jeune commerçant du quartier Nzeng Ayong, qui vend déjà t-shirts et écharpes à l’effigie du nouveau président.

Un rendez-vous avec l’Histoire

En misant sur une gouvernance inclusive et tournée vers la diversification économique, Brice Clotaire Oligui Nguema veut inscrire son mandat dans l’histoire comme celui de la renaissance du Gabon. Mais il le sait : l’euphorie de l’investiture ne saurait masquer les attentes immenses d’une population avide de changement concret.

Le 3 mai, au stade d’Angondjé, ce ne sera pas seulement un homme qui prêtera serment. Ce sera tout un peuple qui renouera avec l’espérance.

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