Le Real Madrid voulait écrire une page dorée. Il n’aura finalement que des regrets et une série de suspensions comme héritage. Hier soir, dans un Clásico haletant et électrique, Barcelone s’est imposé 3-2 en finale de la Copa del Rey. Mais ce sont surtout les dernières minutes chaotiques qui resteront gravées dans la mémoire des amoureux du football.
À la 120e minute, alors que la tension avait atteint son paroxysme, Antonio Rüdiger, Jude Bellingham et Lucas Vázquez ont perdu leurs nerfs. Les trois joueurs madrilènes ont été expulsés par Ricardo de Burgos Bengoetxea, l’arbitre d’une rencontre devenue volcanique.
Rüdiger, entre rage et remords

C’est Antonio Rüdiger qui a ouvert le bal de la déraison. Fou de rage après une décision arbitrale controversée, le défenseur allemand a jeté un sac de glace en direction du corps arbitral. Un geste violent, immortalisé par les caméras, qui pourrait lui valoir une suspension de 4 à 12 matchs selon les règlements de la Fédération espagnole. Rüdiger, conscient de son erreur, a tenté de se racheter sur Instagram :
« Il n’y a aucune excuse pour mon comportement hier soir. Je suis désolé de ne pas avoir pu aider mes frères après 111 minutes de combat. »
Bellingham et Vázquez, dans la foulée du tumulte

Juste après la prolongation, Jude Bellingham, l’enfant prodige anglais, a exprimé son mécontentement d’une manière bien trop véhémente : carton rouge direct. Quelques instants plus tard, Lucas Vázquez, fidèle soldat de la maison blanche, a lui aussi été prié de regagner les vestiaires pour protestations virulentes.
Selon les premiers éléments du rapport arbitral, ces deux sanctions devraient être moins lourdes que celle attendue pour Rüdiger, probablement une ou deux journées de suspension pour chacun.
Vini Jr blanchi

Petite éclaircie pour les Merengues : malgré les rumeurs et l’agitation sur les réseaux sociaux, Vinícius Jr n’a pas été expulsé. Le rapport officiel l’a confirmé : l’ailier brésilien, souvent cible de polémiques, n’a cette fois pas franchi la ligne rouge.
Un Real Madrid fragilisé à l’approche du sprint final

Alors que les grandes échéances européennes approchent, Carlo Ancelotti devra se passer de cadres majeurs. Ce Clásico perdu laisse donc des séquelles profondes, au-delà du simple échec sportif.Face à un FC Barcelone revigoré, Madrid apparaît plus vulnérable que jamais.
Le football est parfois cruel, impitoyable avec ses plus grands. Mais hier, ce ne sont pas les Dieux du jeu qui ont trahi le Real Madrid. C’est le Real lui-même qui a perdu son âme.