Un bilan marqué par les défis sécuritaires
Dans son discours du 31 décembre 2024, le Président Ibrahim Traoré a dressé un constat désenchanté des défis sécuritaires qui frappent le Burkina Faso depuis trop longtemps. La situation, déjà précaire, a été aggravée par des attaques terroristes fréquentes, principalement dans le nord et l’est du pays. Ces violences ont eu des conséquences tragiques, entraînant la perte de nombreuses vies et le déplacement de milliers de personnes, une crise humanitaire sans précédent émergeant de ce bouleversement.
Pour appuyer ses propos, il a partagé des chiffres alarmants : plus de 1,5 million de Burkinabés se sont retrouvés déracinés en raison de cette violence. Les témoignages poignants de victimes, exposant leurs fuites et leurs pertes, ont également ajouté une dimension personnelle à ce bilan. Le Président a exprimé sa solidarité envers ces populations vulnérables, affirmant que la sécurité des citoyens est une priorité indiscutable de son gouvernement.
En parallèle, Traoré a évoqué les efforts envisagés pour renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité. Evocations de partenariats stratégiques avec des pays voisins et des organisations internationales ont été partagées, visant notamment à améliorer l’équipement des militaires burkinabés. Toutefois, il a reconnu que ces initiatives n’ont pas encore donné les résultats souhaités, suscitant ainsi des interrogations quant à la stratégie mise en œuvre.
Les avancées économiques et sociales
Dans le même temps, le Président a mis en avant quelques progrès réalisés en 2024 dans un contexte difficile. Il a mentionné des programmes destinés à soutenir les agriculteurs, notamment à travers des subventions pour les semences et les intrants agricoles. Ces initiatives ont permis une amélioration notable de la production alimentaire, un défi crucial dans un pays où la sécurité alimentaire est souvent compromise.
Traoré a également mis en lumière des projets d’infrastructure, comme la construction de routes et d’écoles, lancés pour favoriser le développement régional. Ces efforts visent à renforcer l’accès aux services de base et à dynamiser l’économie locale. Il a cependant reconnu que l’insécurité entrave fréquemment la réalisation de ces projets, complexifiant ainsi leur mise en oeuvre.
Pour soutenir ces initiatives, le Président a appelé à une mobilisation collective, nationale et internationale. Insistant sur l’importance de la solidarité entre les Burkinabés, il a encouragé un effort commun pour surmonter les défis actuels et envisager un avenir meilleur. Cette approche collaborative a été saluée par divers acteurs de la société civile, considérée comme essentielle pour renforcer la résilience du pays.
Perspectives pour 2025 : Un appel à l’unité et à l’engagement
Se projetant vers 2025, Ibrahim Traoré a lancé un appel vibrant à l’unité nationale. Il a affirmé que la lutte contre le terrorisme exige un engagement collectif de tous les Burkinabés, peu importe leurs origines ou croyances. Cette vision d’une nation unie est indispensable pour restaurer la paix et la stabilité, conditions sine qua non pour un développement durable.
Traoré a également annoncé des mesures concrètes pour améliorer la gouvernance et la transparence. La mise en place de mécanismes de suivi des projets publics vise à garantir une utilisation efficace des ressources et à restaurer la confiance des citoyens envers leurs institutions. Des experts en gouvernance ont salué cette initiative, soulignant son potentiel pour réduire la corruption et améliorer la qualité des services.
Enfin, il a évoqué le rôle crucial de la jeunesse dans la construction de l’avenir du Burkina Faso. Encourager les jeunes à s’engager dans des initiatives communautaires et à participer activement à la vie politique est essentiel. En mobilisant cette frange dynamique de la population, le Président espère insuffler un nouvel élan au pays, apte à relever les défis à venir. https://www.integrationbf.com/2025/01/nouvel-an-2025-message-a-la-nation-du-president-du-faso.html
