Gaza, enclave décharnée, étouffe sous un ciel de feu, des rafales de haine et une nouvelle arme bien plus perverse : l’anarchie organisée. Ce que les Palestiniens dénoncent depuis des mois n’est plus une rumeur. C’est une réalité glaçante, assumée jusqu’au cynisme par le pouvoir israélien : Israël soutient, arme et couvre des gangs criminels dans la bande de Gaza.
Dans une vidéo publiée sans vergogne, le Premier ministre Benyamin Netanyahu assume. Sans trembler. Sans scrupule. L’un de ces groupes, dirigé par un certain Yasser Abu Shabab, criminel notoire, se pavane dans les ruines d’un territoire exsangue. Leur mission ? Officiellement, « lutter contre le Hamas ». Officieusement, imposer la loi du chaos, du racket et de la terreur.
L’aide humanitaire détournée, la faim instrumentalisée

Youssef, un père de famille comme tant d’autres, en témoigne d’une voix haletante, entre deux salves de tirs : « J’ai failli mourir pour un sac de farine. » Les Gazaouis, affamés, sans État ni structure, se jettent vers les centres de distribution d’aide alimentaires quand ils existent encore. Mais à chaque carrefour de misère, des hommes armés surgissent, rançonnent, pillent, revendent. Et les autorités israéliennes ferment les yeux. Mieux : elles les encouragent.
« La majorité des gens ici sont armés. Il n’y a plus de police. C’est la jungle. » Gaza n’est plus seulement une zone de guerre : c’est un laboratoire d’un désordre voulu, pensé, alimenté.
Une stratégie de déshumanisation assumée

Ce chaos n’est ni accidentel ni marginal. Il s’agit, selon de nombreux observateurs sur place, d’une stratégie de destruction sociale et psychologique, orchestrée dans les coulisses de la politique sécuritaire israélienne. L’objectif ? Créer un climat de peur absolue pour pousser les Gazaouis à fuir, à abandonner leur terre.
Un résident, dans l’anonymat pour sa sécurité, confie : « Israël bombarde les résistants, mais laisse les miliciens criminels circuler librement. Ils ne sont jamais visés. » Le constat est sans appel. Ce n’est pas seulement une guerre contre le Hamas. C’est une guerre contre la société, contre l’espoir, contre l’humanité.
Yasser Abu Shabab, le visage du chaos

L’homme est connu de tous. Yasser Abu Shabab n’est pas un inconnu dans les rues de Gaza. Il incarne aujourd’hui le pacte obscur entre la violence mafieuse et une puissance occupante. Il commande des hommes armés jusqu’aux dents, parade dans les quartiers en ruines et inspire la terreur dans un silence international assourdissant.
Le silence du monde, l’écho de l’injustice
Pendant que le monde détourne le regard, Gaza crie, Gaza saigne, Gaza implose. Le soutien israélien à ces milices n’est pas qu’un scandale moral : c’est un symbole de l’impunité absolue. Un avertissement au droit international, devenu ornement d’un ordre mondial à deux vitesses.
« Ils veulent nous affamer, nous faire fuir, nous effacer. C’est un nettoyage ethnique, souffle un témoin. » Et la stratégie est claire : des bombes depuis le ciel, et des bandits sur le sol.
Le Moyen-Orient brûle, mais Gaza se consume lentement, victime d’un feu plus subtil, plus cruel : celui de l’instrumentalisation de la misère. Un peuple sans refuge, une humanité mise aux enchères. Et un monde complice, ou indifférent.