Comprendre le poids de forme : une quête personnelle
La relation que nous entretenons avec notre poids est souvent complexe, influencée par des facteurs culturels, sociaux et psychologiques. Les canons de beauté, la pression sociétale et les injonctions à la santé se heurtent à des réalités telles que la surabondance alimentaire et la sédentarité. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le poids de forme est celui qui procure un bien-être physique, mental et social. Ce concept soulève de nombreuses interrogations. Qu’est-ce que cela signifie réellement ?
Un poids de forme est décrit par des professionnels comme étant stable, permettant des « extras » sans culpabilité, et ne perturbant pas le quotidien. Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste, évoque l’importance de vivre en harmonie avec soi-même. Le poids idéal n’est pas un chiffre abstrait, mais plutôt une sensation de confort et d’équilibre. C’est un processus qui requiert un travail personnel, loin des standards imposés par la société.
Les idées reçues sur la santé et le poids
Il existe plusieurs idées reçues que les experts aimeraient voir disparaitre. Par exemple, l’idée selon laquelle il faut être mince pour être en bonne santé est contestée. Heeral Shivnani, nutritionniste à Dubaï, défend le concept de « Health at Every Size », qui suggère qu’une santé optimale peut être atteinte à différentes tailles. Cette vision rappelle l’ayurvéda, une pratique ancienne qui croit en la diversité des corps et des poids.
Un autre mythe courant est la nécessité de calculer son indice de masse corporelle (IMC). Les professionnels s’accordent à dire que cet outil est dépassé et souvent stigmatisant. Il ne prend pas en compte la composition corporelle et a été conçu à partir de données non représentatives. Les experts recommandent d’adopter une approche plus holistique, prenant en considération la santé globale plutôt que des chiffres isolés.
Évoluer avec son corps : un processus naturel
Il est également crucial de reconnaître que notre poids évolue naturellement au cours de la vie. Avec l’âge, la composition corporelle change, et il est normal de prendre du poids. Des études montrent que la masse grasse augmente souvent, tandis que la masse musculaire diminue. Cette réalité est renforcée par des facteurs hormonaux, des grossesses et d’autres événements de la vie.
De plus, des professionnels soulignent l’importance de ne pas se fixer un poids constant comme objectif. Arnaud Cocaul insiste sur le fait qu’un suivi régulier peut aider à prévenir une prise de poids excessive. Le travail sur soi doit inclure une écoute des besoins de son corps et une recherche d’équilibre, plutôt que de se conformer à des standards de beauté souvent inaccessibles.
Le rôle de l’acceptation et du bien-être
L’acceptation de soi est un concept clé dans la quête du poids de forme. Les thérapeutes, comme Laurence Haurat, notent que beaucoup de patients réalisent que leur parcours ne se limite pas à une perte de poids, mais à un chemin vers l’acceptation de soi. Ce processus peut parfois mener à une redéfinition des attentes et des priorités.
Les personnes qui adoptent un mode de vie actif et sain peuvent constater des changements dans leur silhouette, mais ce qui compte vraiment est le bien-être ressenti. En fin de compte, la véritable guérison passe par l’acceptation de son corps et la découverte d’un mode de vie qui procure satisfaction et énergie.
En conclusion, la quête du poids de forme ne devrait pas être une lutte constante, mais plutôt un voyage personnel vers l’harmonie entre le corps et l’esprit. En se libérant des stéréotypes et en adoptant une approche bienveillante envers soi-même, il est possible de trouver un équilibre durable qui favorise le bonheur et la santé.
Pour en savoir plus : Source : Elle.fr
