samedi 17 mai 2025
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Xénophobie : protéger les Camerounais à l’étranger

Xénophobie et protection des Camerounais à l’étranger

Un constat alarmant de la xénophobie

Serge Espoir Matomba, homme politique et candidat du parti d’opposition Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS), a récemment dénoncé les expulsions massives de Camerounais dans la zone CEMAC, en particulier par la Guinée équatoriale. Dans une déclaration marquante faite le 27 avril 2025, il qualifie ces expulsions de « violation flagrante des droits humains ». Cette situation souligne une réalité préoccupante : les Camerounais sont régulièrement victimes de xénophobie, largement alimentée par un nationalisme extrême chez les pays voisins.

Matomba mentionne le savoir-faire et la présence démographique des Camerounais comme des éléments générateurs de tensions. Cette dynamique n’est pas nouvelle, comme le rappelle l’homme politique en faisant allusion aux violences subies par les Camerounais au Gabon en 1977. À cette époque, le président Amadou Ahidjo avait dû intervenir pour protéger ses concitoyens, mettant en exergue l’importance d’une vigilance permanente face à la montée de la xénophobie.

Actuellement, Matomba décrit ces expulsions comme une « rafle sauvage », signalant un manque flagrant de recours juridique pour les Camerounais touchés. Souvent exécutées sans justification, ces expulsions soulèvent de sérieuses interrogations éthiques et juridiques concernant la protection des droits des migrants. En dénonçant ces injustices, Matomba espère éveiller les consciences sur la nécessité d’une réponse collective à cette crise humanitaire.

Des exemples concrets de violations

Pour illustrer son propos, Matomba cite des cas récents, comme celui du 21 avril 2025, lorsque 231 Camerounais ont été expulsés sans aucune explication. Ces événements s’inscrivent dans une tendance alarmante, mettant en péril la sécurité et le bien-être des Camerounais à l’étranger. En effet, ces expulsions massives révèlent une politique d’immigration de plus en plus restrictive et souvent discriminatoire à leur encontre.

Les témoignages des victimes sont déchirants. Beaucoup ont perdu leurs moyens de subsistance, leurs biens et, dans certains cas, leur dignité. Matomba insiste sur le fait que ces actes ne constituent pas seulement des atteintes aux droits humains, mais également des attaques contre la dignité humaine. En appelant à la fin de ces pratiques inacceptables, il s’adresse non seulement aux gouvernements des pays voisins, mais aussi au gouvernement camerounais, qui a la responsabilité de veiller sur ses citoyens à l’étranger.

Cela soulève des questions cruciales sur la responsabilité des États en matière de protection des droits des migrants. Les gouvernements doivent assurer non seulement la sécurité de leurs citoyens, mais aussi promouvoir des politiques d’intégration qui favorisent l’harmonie entre les différentes nationalités. Matomba, comme candidat, place cette problématique au cœur de sa campagne, affirmant que la sécurité des Camerounais à l’étranger doit devenir une priorité nationale.

Appel à l’action et perspectives d’avenir

Matomba ne se limite pas à dénoncer la situation actuelle ; il propose également des solutions concrètes. Il a formé un comité de veille chargé de traiter les questions liées à la sécurité des Camerounais à l’étranger. Cette structure a pour mission de surveiller les abus, d’informer les citoyens sur leurs droits et de défendre des mesures de protection auprès des autorités compétentes.

De plus, il plaide pour une coopération régionale renforcée afin de lutter contre la xénophobie et promouvoir le respect des droits humains. Selon lui, il est vital que les pays de la zone CEMAC travaillent ensemble pour établir des mécanismes de protection des migrants, prévenant ainsi de telles violations à l’avenir. Une approche collaborative pourrait également alléger les tensions entre les nationalités, en encourageant un dialogue constructif.

La question de la xénophobie et de la protection des Camerounais à l’étranger est plus pertinente que jamais. Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, il est essentiel d’examiner les conséquences de ces expulsions sur la cohésion sociale et la stabilité régionale. Comment les gouvernements peuvent-ils garantir la sécurité de leurs citoyens tout en respectant les droits des migrants ? Quelles mesures prendre pour endiguer la montée de la xénophobie dans la région ? Ces interrogations nécessitent une attention particulière et un débat approfondi.

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