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RDC : Museveni persiste et signe sur le dialogue avec le M23

Kampala, le 10 mars 2025 – Le président ougandais Yoweri Museveni a reçu ce lundi à Kampala Olusegun Obasanjo, l’un des facilitateurs désignés dans le cadre du sommet conjoint EAC-SADC sur la crise qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo. Cette rencontre de haut niveau s’inscrit dans la dynamique diplomatique visant à trouver une issue pacifique aux violences qui opposent les FARDC et les rebelles du M23, avec en toile de fond l’implication présumée du Rwanda.

Museveni insiste sur le dialogue direct avec le M23

Sans détour, Museveni a une nouvelle fois réitéré sa position : Kinshasa doit négocier directement avec le M23. Cette posture, qu’il a défendue lors du sommet de l’EAC puis du sommet conjoint EAC-SADC, tranche avec la ligne dure du gouvernement congolais, qui considère le M23 comme un mouvement terroriste téléguidé par Kigali et refuse toute négociation.

« On ne résout pas une crise par l’illusion du déni », aurait confié une source diplomatique ougandaise après la rencontre entre Museveni et Obasanjo. Kampala, qui entretient des relations complexes avec la RDC et le Rwanda, joue une partition délicate : d’un côté, l’Ouganda est impliqué militairement dans la traque des ADF aux côtés des FARDC, de l’autre, il prône une approche inclusive qui inclurait le M23 à la table des discussions.

Un bras de fer diplomatique en cours

Du côté de Kinshasa, la position reste ferme. Le président Félix Tshisekedi privilégie une solution militaire tout en comptant sur le soutien de la SADC, dont les troupes sont actuellement déployées en RDC pour contrer l’avancée des rebelles. Cette approche a pourtant montré ses limites, le M23 continuant de contrôler plusieurs localités stratégiques dans le Nord-Kivu.

L’attitude de Museveni pourrait-elle rebattre les cartes ? En tout cas, son insistance à impliquer le M23 dans le processus de paix met en lumière les divisions entre les acteurs régionaux. Tandis que l’Angola et la SADC soutiennent la ligne dure de Kinshasa, l’Ouganda se positionne en acteur pragmatique, et le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles, nie toute implication.

La question demeure : Tshisekedi cédera-t-il à la pression régionale et acceptera-t-il de s’asseoir à la même table que ceux qu’il qualifie d’ »ennemis de la nation » ? Ou poursuivra-t-il la voie militaire malgré le risque d’un enlisement prolongé du conflit ? Une chose est sûre, la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC continue de diviser la région des Grands Lacs, tandis que les populations civiles paient un lourd tribut.

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