Par Prince Bertoua
Depuis son avènement au pouvoir le 30 septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a engagé le Burkina Faso dans une trajectoire inédite, marquée par une rupture avec l’influence occidentale, une refondation de l’État et une lutte acharnée contre le terrorisme. Deux ans après, quelles sont les avancées concrètes du jeune chef d’État dans un pays où la souveraineté n’est plus un slogan, mais une mission de chaque instant ?
Une guerre pour la souveraineté et la sécurité
Le Burkina Faso, naguère assiégé par des groupes armés terroristes, a vu un sursaut patriotique inédit sous l’impulsion d’Ibrahim Traoré. Face aux abandons successifs de certains partenaires étrangers et à une armée sous-équipée, il a opté pour une stratégie radicale : la montée en puissance des forces de défense nationales.
Recrutement massif des VDP (Volontaires pour la Défense de la Patrie) : Plus de 50 000 jeunes Burkinabè ont répondu à l’appel, formés et armés pour défendre leurs localités.
Renforcement de l’armée nationale : Acquisition de nouveaux équipements militaires, notamment auprès de la Russie et d’autres alliés non occidentaux.
Libération progressive des zones occupées : Plusieurs localités jadis sous emprise djihadiste ont été reprises, permettant le retour des populations déplacées.
Si la guerre contre le terrorisme est encore loin d’être gagnée, Ibrahim Traoré a redonné à son peuple la certitude que le Burkina Faso ne sera plus une proie facile.
Une économie résiliente et tournée vers l’Afrique
Conscient que la véritable souveraineté passe par l’indépendance économique, le capitaine Traoré a engagé des réformes majeures :Nationalisation des ressources minières : Plusieurs mines stratégiques ont été placées sous contrôle de l’État, rompant ainsi avec la prédation des multinationales occidentales.
Dynamisation de l’agriculture locale : Un programme de souveraineté alimentaire a été lancé, favorisant l’autosuffisance et réduisant la dépendance aux importations.
Coopération renforcée avec les voisins africains : L’axe Ouagadougou-Bamako-Niamey s’est consolidé, formant une alliance anti-impérialiste qui bouscule les anciens schémas néocoloniaux.
À travers ces initiatives, Traoré repositionne son pays comme un acteur incontournable d’un nouvel ordre africain.
La jeunesse au cœur du renouveau burkinabè
Si un peuple doit se construire, il doit d’abord croire en lui-même. C’est dans cet esprit que la transition burkinabè a lancé plusieurs projets en faveur de la jeunesse :
Réforme du système éducatif : Priorisation des formations techniques et professionnelles adaptées aux réalités locales.Valorisation du service national patriotique : Les jeunes Burkinabè sont encouragés à s’impliquer activement dans le développement de leur nation.
Promotion de la culture et de l’identité africaine : Ibrahim Traoré a fait de la lutte contre l’aliénation culturelle une priorité, en réhabilitant les figures historiques africaines et en valorisant les savoirs endogènes.
Un leadership panafricaniste qui inspire
Si certains voient en Ibrahim Traoré un militaire au pouvoir, d’autres reconnaissent en lui un héritier des grandes figures révolutionnaires africaines. Son courage face aux pressions internationales, son engagement envers son peuple et sa volonté de bâtir un Burkina Faso digne forcent le respect.
Alors que le continent est en pleine mutation, l’exemple burkinabè démontre qu’un autre modèle est possible : un État souverain, fondé sur l’unité, la résistance et la détermination d’un peuple prêt à écrire sa propre histoire.
L’Afrique regarde, l’Afrique apprend. Et bientôt, peut-être, l’Afrique suivra.
