Le rôle de la Banque africaine de développement dans les infrastructures africaines

Un acteur clé du financement des infrastructures
La Banque africaine de développement (BAD) est un pilier essentiel dans le financement des infrastructures en Afrique. Son engagement se traduit par des projets d’envergure, visant à dynamiser le développement économique et social du continent. La BAD ne se limite pas à la fourniture de fonds ; elle agit comme un catalyseur, mobilisant des ressources supplémentaires et facilitant les partenariats public-privé.
Un exemple illustratif de cet engagement est le soutien accordé à Ethiopian Airlines pour la construction d’un nouvel aéroport international à Bishoftu. Le 17 mars 2025, un accord d’investissement a été signé, comprenant une aide de la BAD de 1,2 milliard de dollars sur un coût total de 7,8 milliards de dollars. Ce projet, qualifié de « projet phare africain » par le président de la BAD, démontre la stratégie de la Banque : investir dans des infrastructures qui renforcent la connectivité et le commerce intra-africain.
En parallèle, la BAD répond à des défis majeurs comme le manque d’accès à l’énergie, des infrastructures de transport inadaptées et des systèmes d’alimentation en eau déficients. En 2021, elle a approuvé des financements pour des projets d’énergie renouvelable en Afrique de l’Ouest, affirmant ainsi son engagement pour un développement durable et inclusif.

Un soutien stratégique pour le développement économique
Le financement des infrastructures par la BAD s’inscrit dans une vision stratégique global. La Banque œuvre à l’intégration régionale, créant ainsi des corridors économiques reliant les pays africains. Ces corridors sont cruciaux pour faciliter le commerce, réduire les coûts de transport et améliorer l’accès aux marchés.
Les experts s’accordent à souligner que l’amélioration des infrastructures est indispensable pour stimuler la croissance économique en Afrique. Selon un rapport de la Banque mondiale, chaque augmentation de 10 % de l’accès aux infrastructures de transport peut entraîner une hausse de 1 % du PIB. Cela met en lumière l’importance des investissements de la BAD dans des projets pouvant transformer les économies locales.
En outre, la BAD ne se limite pas à financer des projets. Elle fournit aussi une expertise technique et des conseils stratégiques aux gouvernements africains. Cela inclut l’évaluation des projets, la gestion des risques et la mise en œuvre de meilleures pratiques. Cette approche intégrée assure la durabilité et l’efficacité des investissements réalisés.

Les défis et les perspectives d’avenir
Malgré ses succès, la BAD doit faire face à plusieurs défis dans le financement des infrastructures en Afrique. Le manque de ressources financières, la corruption et les instabilités politiques dans certains pays posent des obstacles à la réalisation des projets. De plus, la pandémie de COVID-19 a aggravé les besoins en infrastructures, rendant l’urgence des financements encore plus pressante.
Pour relever ces défis, la BAD explore de nouvelles sources de financement, notamment à travers des partenariats avec des institutions financières internationales et des investisseurs privés. En 2023, la Banque a lancé une initiative visant à mobiliser 10 milliards de dollars pour des projets d’infrastructure durable, axée sur les énergies renouvelables et les technologies vertes.
À l’avenir, le rôle de la BAD sera déterminant pour répondre aux besoins croissants en infrastructures en Afrique. La Banque devra continuer à innover et à s’adapter aux évolutions, tout en maintenant son engagement envers un développement inclusif et durable. Les questions qui se posent sont : comment la BAD peut-elle renforcer son impact face à un contexte mondial en mutation ? Quels nouveaux partenariats pourraient être envisagés pour maximiser les ressources disponibles ?