Ce 12 juin, dans la cour du ministère des Transports, de la Marine marchande et de la Logistique, une cérémonie sobre mais chargée de symboles s’est tenue. À la tête de l’événement, le Ministre d’État Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, venu remettre officiellement du matériel informatique et des véhicules destinés à son administration. Objectif annoncé : améliorer les capacités opérationnelles des services publics.
Devant un parterre de hauts responsables; Secrétaire général, Directeur de cabinet, Inspecteur général, conseillers et directeurs , le ministre a souligné l’importance de doter les agents « d’outils adaptés aux exigences du terrain ». Une ambition noble, qui répond à une réalité plus terre-à-terre : trop de directions fonctionnent encore avec des ordinateurs vétustes et des véhicules hors d’usage.
Le lot remis :ordinateurs, imprimantes, véhicules utilitaires; est destiné à équiper les services centraux et déconcentrés. Il devrait permettre une meilleure gestion des dossiers, une réactivité accrue sur le terrain, et à terme, un service public plus fiable pour les citoyens.
« C’est un pas concret vers la modernisation de l’administration. Mais ce n’est qu’un début », glisse un cadre présent, sous couvert d’anonymat.
Car si le geste est salué, il pose aussi la question du suivi. À quoi bon livrer du matériel si la maintenance n’est pas assurée, si les agents ne sont pas formés, ou si les procédures restent figées dans des schémas dépassés ? Dans les couloirs du ministère, on parle déjà de « feuille de route » pour accompagner cette dotation, mais les détails restent flous.
Dans un contexte où l’administration est appelée à se réinventer, notamment depuis les engagements de la transition en matière de gouvernance, ce type d’initiative est attendu. Mais il suscite aussi des attentes : celle d’un vrai changement, au-delà des cérémonies officielles.
Le matériel est là. L’intention politique aussi. Reste à voir si les usages suivront. Car la modernisation ne se décrète pas : elle se construit, au quotidien, avec méthode, exigence et transparence.
