Quand l’Afrique parle d’une seule voix pour la mer
Nice, capitale bleue du monde pour une semaine. Dans les couloirs feutrés du Palais des Congrès, les nations se réunissent pour une cause commune : l’Océan. Et au cœur de ce concert d’engagements, un pays d’Afrique centrale brille par la constance de sa voix et la profondeur de son action : le Gabon.
Conduite avec détermination par Mays Mouissi, Ministre de l’Environnement, et Laurence Ndong, Ministre de la Mer, de la Pêche et de l’Économie Bleue, la délégation gabonaise incarne un leadership africain qui ne cherche plus à convaincre par les mots, mais par les actes.
Le Gabon, sentinelle bleue de l’Afrique centrale
Il y a quelques années encore, rares étaient les États africains qui osaient inscrire l’océan au cœur de leurs priorités stratégiques. Aujourd’hui, le Gabon fait figure de pionnier. En plaçant plus de 26 % de ses eaux territoriales sous protection, en innovant sur la surveillance satellitaire de la pêche, et en développant des partenariats technologiques avec les grandes institutions marines, Libreville trace une voie claire : celle d’une économie bleue durable, enracinée dans la souveraineté écologique.
« L’océan n’est pas une ressource à exploiter, c’est un héritage à transmettre », a déclaré Mme Laurence Ndong devant un panel de décideurs internationaux ce lundi matin.
Contre la pêche illégale, un État en vigilance permanente
Dans un contexte mondial où les océans sont ravagés par la surpêche et les pratiques illégales, le Gabon affirme une position sans concession. Son agence de surveillance maritime, appuyée par la technologie et la coopération internationale, permet une traque rigoureuse des navires pirates, souvent plus puissants que les dispositifs nationaux. Le message est clair : aucun filet ne doit voler les ressources des générations futures.
Diplomatie bleue et coopération Sud-Sud
À Nice, le Gabon ne vient pas seul. Il parle aussi pour le bassin du Congo, pour le Golfe de Guinée, pour cette Afrique côtière longtemps marginalisée dans les négociations sur la gouvernance océanique. L’objectif : renforcer la coopération régionale, harmoniser les politiques maritimes, bâtir un front africain dans les forums internationaux.
Le Gabon partage son modèle
Lors de cette conférence, la délégation gabonaise partagera notamment :son cadre législatif avancé sur la pêche durable,son réseau d’aires marines protégées interconnectées,ses initiatives communautaires côtières, qui associent pêcheurs locaux, jeunes entrepreneurs et scientifiques.Autant de piliers d’un modèle de gouvernance bleue inclusive, exportable, et en phase avec les Objectifs de Développement Durable.
Conclusion : une Afrique qui prend le large, sans perdre le capLe Gabon, à Nice, ne se contente pas de participer. Il inspire. Il démontre que l’Afrique peut être à la proue de la transition écologique mondiale, y compris là où on ne l’attendait pas : au fond des mers, sur les flots, dans les zones économiques exclusives.
Et pendant que les grandes puissances maritimes s’interrogent sur l’après, le Gabon construit le maintenant. Bleu, responsable, africain.
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