samedi 17 mai 2025
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Cadres du PDG : Démissions tardives, ambitions grillées

L’ère post-transition est là. Fini les discours de redressement, place à l’action et à la réorganisation nationale, avec un capitaine désormais élu : Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la République gabonaise depuis le 3 Mai dernier. Mais comme à chaque nouveau régime, certains visages familiers se découvrent une foi tardive pour la lumière du moment.

Hier, plusieurs dignitaires du Parti Démocratique Gabonais (PDG), originaires de la province du Woleu-Ntem, ont subitement jeté l’éponge. Démission surprise. Sortie de scène. Et surtout : tentative de montée express dans le train présidentiel, sans billet valable. Ils invoquent leur soutien à Oligui Nguema lors de la présidentielle. Très bien. Mais dans la précipitation, ils ont oublié un petit détail… la Constitution, version 2024.

Et c’est là que le bât blesse. Un article bien clair, noir sur blanc, stabiloté rose de honte dans les archives nationales, dit ceci :

« Tout membre adhérant à un parti politique légalement reconnu ne peut, sans démission préalable de celui-ci, dans un délai de quatre (4) mois au moins avant le scrutin, être investi par un autre parti politique ou se présenter comme candidat indépendant… »

Traduction non diplomatique : les démissions électoralement intéressées à 45 jours du scrutin, c’est non !

Leur empressement à quitter le PDG n’a donc rien d’un acte de conscience idéologique. Il s’agit, à peine masqué, d’un pari politique mal calculé : abandonner le vieux navire PDG pour se faire adouber par le pouvoir nouveau. Problème : la loi exigeait une démission quatre mois avant l’élection. Or, ces sorties du 9 mai ressemblent à des élèves rendant une copie après la cloche. Trop tard.

Le lien est évident, brutal, presque scolaire : ils ont lu l’article trop tard.L’ironie est belle : ces vieux routiers de la politique ont été piégés par un article que tout jeune militant a déjà vu passer sur les réseaux sociaux. Le Woleu-Ntem, bastion d’élites rusées, voit ses stratèges politiques confondre vitesse et précipitation.

Et pendant qu’ils déposaient leurs lettres de démission dans la panique, la Constitution les regardait, impassible, comme un douanier en face d’un passeport périmé.Moralité : dans le Gabon d’Oligui Nguema, même la transhumance politique a désormais une date de péremption. Ceux qui n’ont pas lu les petits caractères restent à quai, avec leurs valises de convictions soudaines.

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