samedi 24 mai 2025
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Cameroun: Critiques des programmes de développement

Critiques des programmes nationaux de développement au Cameroun

Une évaluation sévère des initiatives nationales

Nourane Foster, députée du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), ne mâche pas ses mots. Elle dénonce les programmes nationaux de développement au Cameroun, les qualifiant d’échecs retentissants. D’après ses déclarations, ces initiatives auraient engendré une perte colossale de plus de 10.000 milliards de FCFA pour l’État en peu de temps. Elle cite des projets tels que le Programme National triennal jeune et le PARI-JEDI, financés par des prêts internationaux, qui n’ont pas su répondre aux nécessités élémentaires des citoyens.

Les preuves de cette critique ne manquent pas. Prenons l’exemple du programme de ramassage des ordures, financé à hauteur de 50 milliards de FCFA par an. Au lieu d’améliorer la gestion des déchets, la situation s’est aggravée, témoignant ainsi de l’inefficacité des politiques. La députée évoque en outre le manque de transparence et de responsabilité concernant l’usage des fonds publics, ce qui alimente la méfiance des Camerounais envers leurs institutions.

Foster souligne également l’absence d’une vision stratégique claire, qui prenne en compte les spécificités régionales. Pour elle, les programmes nationaux sont souvent trop génériques, limitant leur impact sur le terrain. Ces critiques soulèvent des interrogations cruciales sur la conception et la mise en œuvre du développement au Cameroun.

Une approche régionale adaptée aux besoins locaux

En réponse à ces préoccupations, Nourane Foster appelle à une approche axée sur les besoins spécifiques de chaque région. Elle insiste sur l’importance d’une évaluation stratégique afin de cerner les problématiques locales et d’y apporter des solutions sur mesure. Par exemple, pour la région du Centre, elle préconise des solutions de planification urbaine face à l’urbanisation anarchique. Tandis que pour la région du Littoral, des mesures de modernisation des infrastructures sont indispensables pour désengorger le port de Douala.

Dans l’Ouest, confrontée à une forte pression foncière, elle plaide pour une agriculture durable. Au Nord-Ouest, en proie à une crise sociopolitique, elle insiste sur la nécessité d’un dialogue inclusif pour atténuer les tensions. Selon Foster, chaque région réclame une approche tailored, prenant en considération ses défis uniques, qu’il s’agisse de conflits dans le Sud-Ouest ou d’insécurité alimentaire au Nord.

Sa vision ne se limite pas à des solutions techniques. Elle évoque aussi la nécessité d’une synergie entre autorités locales, gouvernement central et partenaires du développement. Foster insiste sur la gouvernance participative, un processus où les citoyens sont associés aux décisions, afin de garantir que les initiatives résonnent avec leurs véritables besoins.

Vers une gestion durable et responsable des ressources

Au-delà de ses propositions régionales, Nourane Foster met l’accent sur l’importance d’une gestion durable des ressources naturelles. Elle critique l’exploitation illégale qui sévit notamment dans l’Est et prône une gouvernance forestière respectueuse de l’environnement, tout en soutenant le développement économique. Elle évoque également le potentiel des déchets plastiques, qu’elle estime pouvoir rapporter jusqu’à 500 milliards de FCFA par an, en parallèle de la réduction de la pollution.

Cette démarche proactive vise à transformer des défis en opportunités, incitant les Camerounais à trier et à valoriser leurs déchets au lieu de dépendre d’entreprises étrangères pour leur gestion. Foster appelle à de meilleures négociations avec ces sociétés pour garantir une gestion plus efficace et bénéfique au pays.

En conclusion, les critiques de Nourane Foster, dénonçant l’inefficacité des programmes nationaux de développement, soulignent un besoin pressant de réévaluation des stratégies en cours. Sa proposition d’une approche régionale, centrée sur des solutions adaptées aux réalités locales, pourrait tracer une voie prometteuse vers un développement durable et inclusif. Mais des questions demeurent : comment le gouvernement mettra-t-il en œuvre ces suggestions ? Les citoyens seront-ils véritablement impliqués dans ce processus ?

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