samedi 24 mai 2025
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Fédéralisme en RDC : Débat et craintes de balkanisation

Réactions politiques au fédéralisme en RDC

Un débat houleux autour du fédéralisme

La proposition d’Olivier Kamitatu, porte-parole d’Ensemble pour la République, d’instaurer un État fédéral en République Démocratique du Congo (RDC) suscite un véritable tumulte au sein de la classe politique. Le 15 avril 2025, Kamitatu a plaidé avec ferveur pour un dialogue national, lui conférant une nécessité vitale pour une nouvelle Constitution fédérale. Il soutient que le fédéralisme est une avenue essentielle pour garantir l’unité et la prospérité du pays, flétri par une centralisation excessive.

Cependant, cette initiative rencontre un scepticisme marqué. Plusieurs figures politiques, comme Eugène Diomi Ndongala de la DC, interrogent sa pertinence à ce moment précis, soulignant la fragilité de l’unité nationale. Ferdinand Kambere du PPRD/FCC partage cette inquiétude, tout comme Prince Epenge de Lamuka, qui met en garde contre les dangers d’une potentielle balkanisation de la RDC.

Les craintes d’une balkanisation

Les peurs relatives à la balkanisation dominent les critiques à l’égard de la proposition de Kamitatu. Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, fustige cette initiative, la qualifiant de « malveillante ». Pour lui, une telle réforme pourrait compromettre l’intégrité territoriale de la RDC, surtout dans un contexte de sécurité volatile à l’Est du pays.

André-Alain Atundu, ancien porte-parole de l’Alliance pour la Majorité Présidentielle, insiste sur le caractère « cosmétique » du projet, le qualifiant de simple diversion face à des problèmes qui doivent être traités en priorité. Il met également en avant le risque de ranimer des tensions sécessionnistes, un mal dont il estime que le pays ne peut se permettre le luxe.

Des voix en faveur du fédéralisme

Malgré ces réserves, une frange de la classe politique soutient la vision de Kamitatu. Moïse Katumbi, également portant la voix d’Ensemble pour la République, avance que le fédéralisme pourrait favoriser une gouvernance de proximité, essentielle pour la gestion des ressources. Hervé Diakese, membre du même parti, salue cette initiative, affirmant qu’elle pourrait renforcer la gouvernance sans nécessiter de bouleversements constitutionnels.

Le ressenti des citoyens congolais diversifie encore le débat. Dans un sondage informel, des témoignages tels que celui de Grâce Lelo, étudiante en droit, évoquent le fédéralisme comme une chance pour mieux gérer les richesses provinciales. À l’opposé, d’autres, comme Prisca Mohozi, mère de famille, craignent une division accrue du pays. Ce constat illustre la complexité du débat et souligne l’urgence d’une réflexion exhaustive sur l’avenir politique de la RDC.

Perspectives d’avenir

Le débat sur l’instauration d’un État fédéral en République Démocratique du Congo révèle les tensions politiques et des inquiétudes profondes concernant l’unité et la gouvernance nationale. Pour certains, le fédéralisme apparaît comme une solution aux défis régionaux; pour d’autres, cela pourrait signifier une fragmentation inéluctable du pays.

Une question subsiste : la RDC est-elle prête à embrasser un changement aussi radical dans sa structure politique ? Les acteurs politiques devraient-ils d’abord se concentrer sur l’application des réformes déjà en place avant d’envisager des modifications structurelles profondes ? Ce débat, loin d’être clos, continue d’alimenter les discussions tant au sein de la classe politique que dans la société civile.

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