Les Perspectives d’Eugène Diomi Ndongala sur le Fédéralisme en RDC

Une Vision de l’Unité Nationale
Eugène Diomi Ndongala, dans sa réflexion du 14 avril 2025, rejette fermement l’idée du fédéralisme en République Démocratique du Congo (RDC). Pour lui, l’unité nationale est non seulement un atout, mais une nécessité vitale. Il met en garde contre la fragmentation du pouvoir, qui pourrait raviver les blessures historiques, notamment celles des sécessions du Katanga et du Sud-Kasaï, témoins de l’histoire complexe du pays depuis 1960.
Dans un contexte de tensions ethniques et régionales, sa perspective devient encore plus percutante. L’unité a été cruciale lors des crises des années 1990 et 2000, laissant des marques profondes dans le tissu social congolais. En rejetant le fédéralisme, Diomi défend l’idée que la cohésion doit primer sur des aspirations autonomistes potentiellement divisantes.
La Constitution de 2005, qui privilégie un État unitaire avec une décentralisation mesurée, incarne cette volonté partagée par les Congolais d’éviter la fragmentation. Diomi souligne que cette approche est essentielle pour maintenir l’intégrité du pays tout en respectant la richesse de sa diversité culturelle.

Les Risques d’une Dispersion du Pouvoir
Diomi Ndongala met en avant les dangers d’un système fédéral. Selon lui, une répartition du pouvoir pourrait transformer les forces de l’ordre en milices locales, augmentant les risques de conflits internes. Cette crainte, fondée sur l’expérience historique récente de la RDC, révèle comment l’absence d’autorité centralisée a permis à des groupes armés de s’implanter et de semer le chaos.
Il souligne également que les 26 provinces de la RDC ne sont pas prêtes pour une autonomie totale. Les luttes internes qui pourraient en résulter risqueraient d’entraîner le pays dans un cycle de violence. Diomi prône donc le renforcement de l’État unitaire, la lutte contre la corruption et l’amélioration des infrastructures pour relier les provinces, tout en préservant la diversité culturelle comme un facteur unificateur.
Cette approche pragmatique vise à éviter les erreurs du passé, où des tentatives de décentralisation mal gérées ont exacerbées les conflits. En renforçant l’État central tout en décentralisant de manière réfléchie, Diomi aspire à établir un cadre propice à l’épanouissement des différentes régions sans nuire à l’unité nationale.

Les Implications pour l’Avenir de la RDC
Les réflexions d’Eugène Diomi Ndongala sur le fédéralisme soulèvent des questions cruciales pour l’avenir de la RDC. En prônant l’unité, il incite à réfléchir sur comment le pays peut évoluer en préservant sa cohésion. La lutte contre la corruption et l’amélioration des infrastructures sont essentielles pour renforcer la confiance des Congolais envers leur État.
Les implications de sa vision sont variées. D’un côté, elle pourrait créer un environnement stable propice aux investissements étrangers, nécessaires pour le développement économique. De l’autre, elle pose la question de la représentation des différentes ethnies et régions dans le processus décisionnel. Comment s’assurer que toutes les voix soient entendues sans fragmenter le pays ?
En somme, les perspectives de Diomi sur le fédéralisme en RDC ne se limitent pas à un simple rejet. Elles ouvrent un débat sur la manière dont le pays peut naviguer entre les aspirations locales et l’impératif d’une unité nationale solide. Alors que la RDC continue de faire face à des défis complexes, la question reste : comment construire un avenir où diversité et unité coexistent harmonieusement ?