Transformations sociales en Côte d’Ivoire grâce à l’électricité

Un accès à l’électricité révolutionnaire
L’électrification des villages en Côte d’Ivoire a transformé des réalités jusque-là figées. Historiquement, des localités comme Bobosso Timbéguelé étaient plongées dans l’obscurité. Cette situation limitait les activités économiques et sociales. Aujourd’hui, les habitants profitent de nouveaux services. La télévision, la conservation des aliments et l’accès à des produits frais redéfinissent leur quotidien.
Clarisse Ahou Koffi, entrepreneuse, illustre cette transformation. Avant l’électricité, son activité de vente de jus et de glace stagnait. Désormais, avec l’électrification, son entreprise se développe. Elle attire davantage de clients, et son histoire démontre que l’accès à l’électricité stimule non seulement l’économie locale, mais aussi l’esprit entrepreneurial. L’électricité, bien plus qu’une simple commodité, devient ainsi un moteur de développement.
Tanou Dao, moulinier, partage une perspective similaire. L’électrification a introduit une diversité d’activités économiques. Autrefois centrés sur l’agriculture, les villageois ont retrouvé de nouvelles sources de revenus. Son moulin en est la preuve. La diversification est essentielle pour la résilience économique des communautés rurales.

Un développement démographique et social
L’essor des infrastructures électriques impacte également la démographie des villages. Selon le président des jeunes de Karpélé, l’accès à l’électricité attire de nouvelles populations. Les jeunes optent pour ces zones électrifiées, revitalisant ainsi les communautés rurales.
À Dabakala, Kalil Konaté, président du Conseil régional, a révélé que, sur 224 villages, seuls deux restent sans électricité. Ce progrès, fruit d’une volonté politique manifeste depuis 2011, met en lumière l’engagement d’améliorer les conditions de vie. L’électrification est désormais un enjeu fondamental pour le développement régional, et les résultats se font ressentir sur le plan social.
André Bertrand Zrohi Naihoué, chef du village de Guinglo-Zagna, évoque avec fierté les améliorations palpables. Le confort des villageois a été rehaussé, et leur qualité de vie s’en trouve bonifiée. Par ailleurs, Dan Damus, leader de Bélè, exprime son espoir que l’électricité maintienne les fonctionnaires et ouvriers agricoles dans la région, renforçant ainsi la stabilité sociale.

Un avenir prometteur et des défis à relever
Le ministre des Mines, Mamadou Sangafowa, a récemment évoqué des avancées notables dans le secteur de l’électricité. Entre 2011 et 2023, la capacité de production est passée de 1391 MW à 2907 MW. Ce chiffre témoigne de la détermination du gouvernement à améliorer l’accès à l’électricité. Le président Alassane Ouattara a précisé que 94 % des localités sont désormais électrifiées, avec un objectif d’universalisme d’ici fin 2025.
Cette ambition d’électrification universelle est cruciale pour le développement socio-économique. En visant 2 millions de familles avec des connexions à tarif social, le gouvernement entend réduire les inégalités et améliorer les conditions de vie des plus vulnérables. Néanmoins, des défis demeurent, notamment la maintenance des infrastructures et la sensibilisation des populations à l’usage de l’électricité.
Les transformations sociales engendrées par l’accès à l’électricité soulèvent des questions cruciales. Comment ces changements influenceront-ils la culture locale et les dynamiques communautaires ? L’électrification peut-elle conduire à un développement durable et inclusif ? Ces interrogations méritent une attention particulière pour appréhender les enjeux de cette révolution énergétique à long terme.