Bilan controversé d’Amos Mbayo au Comité olympique congolais
Une présidence marquée par l’absence de médailles
Depuis son élection en avril 2010, Amos Mbayo Kitenge préside le Comité olympique congolais (Coc). Sa promesse de succès pour les athlètes de la République Démocratique du Congo (RDC) semble loin de s’être réalisée. Les échecs aux Jeux Olympiques de 2012, 2016, 2020 et 2024 suscitent des critiques acerbes. L’absence de médailles soulève des questions sur la préparation des athlètes congolais et sur les ressources mises à leur disposition pour briller sur la scène internationale.
Mais les reproches vont au-delà des seuls résultats. Les athlètes, ainsi que les observateurs, dénoncent une gestion déficiente ayant conduit à la stagnation du sport congolais. Les promesses de Mbayo concernant des infrastructures adéquates et des programmes d’entraînement adaptés sont restées lettre morte. Lors des dernières Olympiades, des sportifs ont exprimé leur frustration face à un manque de préparation, impactant directement leurs performances.
Cette situation est d’autant plus préoccupante que la RDC, avec son potentiel sportif, aurait pu espérer de meilleurs résultats. Les échecs répétitifs soulèvent des doutes sur la vision stratégique de Mbayo et sa capacité à mobiliser les ressources nécessaires au développement du sport dans le pays.
Problèmes de gestion et conflits internes
Au-delà des résultats sportifs, la gestion d’Amos Mbayo est entachée par des problèmes structurels au sein du Coc. Accusations de clientélisme et de conflits au sein des fédérations sportives émergent régulièrement, créant un climat de méfiance et de division. Ces tensions non seulement affectent la cohésion des équipes, mais entravent également le développement de projets sportifs durables.
Les allégations d’opacité dans la gestion des fonds sont tout aussi préoccupantes. Malgré les financements reçus du Comité international olympique (CIO) et du gouvernement, les athlètes et fédérations se plaignent d’un manque de transparence dans l’utilisation de ces ressources. Des arriérés de loyer menaçant le siège du Coc sont un exemple criant de cette mauvaise gestion financière. Alors que des fonds sont disponibles, leur affectation reste floue, soulevant de sérieuses interrogations sur la responsabilité de la direction actuelle.
Les tentatives de contact avec le Coc pour obtenir des éclaircissements sur ces questions restent souvent infructueuses, renforçant l’idée d’une gestion hermétique et peu réceptive aux préoccupations des acteurs du sport congolais. Cet état de fait suscite des inquiétudes quant à l’avenir du sport en RDC et à la nécessité d’une réforme au sein de ses instances dirigeantes.
Un appel à la réforme et à la responsabilité
Face à ce bilan controversé, de nombreux acteurs du sport congolais réclament une réforme en profondeur du Comité olympique. L’absence d’assemblée générale, qui n’a pas eu lieu depuis des années, est souvent citée comme un moyen essentiel de redonner la parole aux fédérations et aux athlètes. Une telle démarche pourrait permettre de réévaluer la direction actuelle et d’instaurer une gouvernance plus transparente et responsable.
Les enjeux sont cruciaux. Le développement du sport en RDC nécessite une direction claire et efficace. Les athlètes méritent un soutien adéquat pour valoriser leur potentiel sur la scène internationale. Des réformes doivent inclure une meilleure gestion des ressources financières et une communication ouverte entre le Coc et ses différentes parties prenantes.
En somme, le bilan d’Amos Mbayo au sein du Comité olympique congolais soulève des questions essentielles sur l’avenir du sport en RDC. Alors que les athlètes continuent de lutter pour reconnaissance et soutien, il est impératif d’apporter des changements significatifs. Quelles seront les prochaines étapes pour le Coc et ses dirigeants ? La communauté sportive saura-t-elle se mobiliser pour exiger des comptes et un changement positif ?
