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Paul Kagame et Corneille Nangaa dans le viseur de la CPI ?

6 février 2025 – L’Est de la RDC s’enfonce un peu plus dans le chaos. Après un cessez-le-feu décrété unilatéralement le 3 février, les rebelles du M23 ont repris les hostilités dans le Sud-Kivu. Kinshasa accuse Kigali de soutenir cette nouvelle offensive, tandis que la communauté internationale reste largement silencieuse. Mais une évolution majeure pourrait changer la donne : la Cour pénale internationale (CPI) s’intéresse de plus près aux responsables de cette crise, et les regards se tournent vers Paul Kagame et Corneille Nangaa.

Cessez-le-feu brisé, Goma ensanglantée

La situation humanitaire à Goma et dans la région avoisinante atteint un niveau alarmant. Selon l’ONU, au moins 2.000 corps ont été enterrés en urgence, tandis que 900 autres attendent encore dans les morgues et les hôpitaux débordés. De nombreux cadavres jonchent encore les rues, rendant la ville irrespirable.

Face à cette tragédie, la ministre congolaise des Affaires étrangères, en déplacement à Bruxelles, a dénoncé « l’inaction coupable » de la communauté internationale. Kinshasa accuse une nouvelle fois le Rwanda d’orchestrer la résurgence du M23, en violation flagrante des accords de paix.

La CPI s’en mêle : vers une enquête sur les responsabilités ?

Alors que les massacres s’intensifient, le procureur de la CPI a lancé un appel à témoins sur les violences commises dans la région. Cette annonce marque un tournant : la justice internationale pourrait enfin mettre un nom et un visage sur les architectes de cette guerre par procuration.

Deux figures sont dans le collimateur :

Paul Kagame, accusé depuis des années par Kinshasa d’être le véritable parrain du M23. Le président rwandais, dont le régime est régulièrement pointé du doigt pour ses incursions militaires en RDC, pourrait être directement visé par une enquête pour crime de guerre et crime contre l’humanité.

Corneille Nangaa, ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), devenu l’un des chefs de la rébellion, est désormais considéré comme un acteur clé du conflit. Son alliance avec le M23 et ses récentes déclarations belliqueuses font de lui un suspect de premier plan.

Tensions régionales et retrait des troupes étrangères

Pendant ce temps, le climat diplomatique se tend. Le président du Malawi a ordonné à ses forces de défense de préparer le retrait des troupes déployées à l’est de la RDC. Un coup dur pour Kinshasa, qui perd un allié dans la lutte contre les rebelles.

En parallèle, les Églises catholique et protestante ont annoncé un dialogue national élargi, incluant toutes les parties, y compris le M23. Une tentative de désescalade qui, pour l’instant, peine à freiner la spirale de la violence.

Vers un basculement du conflit ?

Si la CPI décide d’ouvrir une enquête formelle sur Paul Kagame et Corneille Nangaa, la donne pourrait radicalement changer. Une mise en accusation internationale du président rwandais marquerait un tournant majeur, renforçant la position de Kinshasa sur la scène diplomatique.

Mais jusqu’où ira la CPI ? Osera-t-elle défier un chef d’État en exercice ? Et surtout, la communauté internationale, si silencieuse jusque-là, prendra-t-elle enfin ses responsabilités face au drame congolais ?

Affaire à suivre…

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