Goma, Nord-Kivu – La ville de Goma, déjà sous tension face à l’avancée du M23, a été une nouvelle fois le théâtre d’un pillage organisé. Cette fois, les assaillants se sont attaqués au siège du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), une institution clé dans le financement du développement économique congolais.
Un assaut méthodique et un butin conséquent

Selon plusieurs témoins, les combattants du M23, soutenus par l’armée rwandaise (Rwanda Defence Force – RDF), ont fait irruption dans les locaux du FPI en forçant les portes avant de s’emparer du coffre-fort. Celui-ci contenait 7 500 dollars américains et 4 millions de francs congolais, une somme destinée aux opérations de l’institution.Mais les pillards ne se sont pas arrêtés là : ils ont également volé une camionnette du FPI avant de prendre la direction de la frontière rwandaise.
Des institutions ciblées
En plus du FPI, deux véhicules de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) ont également été dérobés par ces mêmes assaillants. Un mode opératoire qui, selon des sources locales, témoigne d’une volonté claire du M23/RDF de fragiliser les infrastructures économiques et administratives congolaises.
« Ces attaques ne visent pas seulement les populations, mais aussi les fondations mêmes de notre économie », confie un cadre du FPI sous anonymat.
L’ombre du Rwanda
Ce nouveau pillage ravive les tensions diplomatiques entre Kinshasa et Kigali. Déjà accusé de soutenir activement le M23, le Rwanda voit son implication renforcée par les témoignages indiquant que le butin aurait été acheminé de l’autre côté de la frontière.
Face à cette situation alarmante, la population de Goma se retrouve une fois de plus abandonnée, tandis que les autorités congolaises peinent à contenir cette avancée rebelle.
L’heure est grave. Jusqu’où ira cette guerre de prédation orchestrée sous couvert de rébellion ?