Antananarivo – 22 janvier 2025
Par [Votre Nom]Sur l’île rouge de l’océan Indien, Madagascar se bat chaque jour pour conjuguer développement économique, gestion des inégalités et amélioration des conditions de vie de ses 28 millions d’habitants. Avec un potentiel riche, mais souvent sous-exploité, l’économie malgache demeure tiraillée entre croissance prometteuse et réalités sociales préoccupantes. Tour d’horizon des principaux aspects économiques : coût de la vie, SMIG, revenus des hauts fonctionnaires et état des infrastructures.
Une économie aux ressources sous-exploitéesL’agriculture, pilier de l’économie malgache, représente 25 % du PIB, avec des productions phares comme la vanille et le litchi. Cependant, l’absence de modernisation et de transformation locale limite les retombées économiques. Parallèlement, les secteurs minier et touristique affichent un potentiel immense, freiné par l’instabilité politique et des infrastructures inadéquates. En 2024, la croissance économique a atteint 4,4 %, mais cette progression masque des inégalités criantes.
Un coût de la vie en hausse constante

Madagascar fait face à une flambée des prix. En 2025, l’inflation a grimpé à 8 %, frappant particulièrement les produits de base comme le riz, dont le prix au kilogramme oscille entre 2 500 et 3 000 ariary (0,55 à 0,66 USD). Dans ce contexte, le panier alimentaire minimum pour une famille moyenne dépasse les 800 000 ariary par mois, rendant le quotidien difficile pour une grande partie de la population.
SMIG : Une lutte pour la dignité salariale
Le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) malgache reste l’un des plus faibles de la région, fixé à environ 250 000 ariary (55 USD) par mois. Ce montant contraste violemment avec les besoins de base et maintient près de 80 % des Malgaches dans la pauvreté. Le gouvernement, sous pression des syndicats, envisage une augmentation progressive du SMIG, mais les entreprises locales, déjà fragilisées, s’inquiètent de l’impact sur leur viabilité.
Des hauts fonctionnaires aux salaires controversés

Alors que la majorité des Malgaches lutte pour joindre les deux bouts, les revenus des hauts fonctionnaires suscitent des débats. Un ministre perçoit en moyenne 10 à 15 millions d’ariary (2 200 à 3 300 USD) par mois, sans compter les avantages en nature. Cette disparité nourrit un sentiment d’injustice sociale et alimente les revendications en faveur d’une redistribution plus équitable des ressources.
Infrastructures : Un frein au développement

Le réseau routier malgache reste l’un des moins développés au monde, avec seulement 11 % des routes asphaltées. Ces carences compliquent l’accès aux marchés pour les agriculteurs et isolent de nombreuses régions. Les coupures d’électricité fréquentes et l’absence de gestion efficace de l’eau accentuent les défis. En dépit de certains projets financés par des partenaires étrangers, l’impact demeure limité.
Les défis à relever
Pour réduire les disparités et garantir une croissance inclusive, Madagascar doit prioriser :La modernisation de l’agriculture : Introduire des technologies adaptées et renforcer les capacités locales.Des réformes salariales : Augmenter le SMIG tout en soutenant les PME.
L’amélioration des infrastructures : Investir massivement dans les routes, l’énergie et l’accès à l’eau potable.La transparence dans la gestion publique : Réduire les écarts de revenus pour rétablir la confiance.Alors que les Malgaches continuent d’espérer un avenir meilleur, la clé du succès réside dans des politiques audacieuses et inclusives. La richesse naturelle de Madagascar ne manque pas, mais sa véritable force réside dans son peuple et sa capacité à rebondir.
– FIN –