Un acte aux relents inquiétants
Dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 janvier, les locaux de l’ONG Nouveaux Droits de l’Homme, située au cœur de Yaoundé, ont été le théâtre d’un cambriolage qui soulève de nombreuses interrogations. Cette organisation, reconnue pour son engagement sans faille en faveur des libertés individuelles et des droits humains au Cameroun, a immédiatement alerté les autorités policières, qualifiant cet incident d’acte criminel.
Un cambriolage ciblé ?

Selon les premières déclarations des responsables de l’ONG, les malfaiteurs se seraient introduits dans les bureaux en pleine nuit, emportant des équipements informatiques, des documents sensibles et du matériel essentiel au fonctionnement de l’organisation. « Ce n’est pas un simple vol. Ils savaient ce qu’ils cherchaient », a confié sous anonymat un membre de l’ONG.
Le cambriolage intervient dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre certaines associations de défense des droits humains et des acteurs institutionnels. Pour l’organisation, cet incident dépasse le cadre d’un simple vol matériel. « Il s’agit d’une tentative d’intimidation visant à freiner notre action pour la justice sociale et les droits de l’Homme », a dénoncé dans un communiqué le président de l’ONG.
Une enquête en cours
La police, saisie dès les premières heures, a ouvert une enquête pour faire la lumière sur cet acte. Cependant, l’ONG reste prudente quant à l’issue de cette procédure. « Nous espérons que les investigations seront menées avec rigueur et transparence. Trop souvent, ces affaires finissent dans l’oubli », a déploré un des responsables.
Les membres de la société civile camerounaise ont rapidement réagi, exprimant leur solidarité avec Nouveaux Droits de l’Homme. Plusieurs organisations ont dénoncé une tentative d’étouffement des voix critiques et ont appelé les autorités à garantir la sécurité des défenseurs des droits humains.
Un climat préoccupant

Cet événement met en lumière un climat de plus en plus hostile pour les organisations engagées dans la défense des libertés fondamentales au Cameroun. Selon des observateurs, ces actes de vandalisme et d’intimidation témoignent de l’urgence de renforcer la protection des activistes dans un pays où leur travail demeure vital pour la démocratie.
Alors que l’enquête se poursuit, une question reste en suspens : ce cambriolage n’est-il qu’un acte isolé ou le symptôme d’une volonté délibérée de museler les défenseurs des droits humains ? Les prochains jours seront déterminants pour en savoir plus.
Affaire à suivre…