Fruit du projet du Couloir Vert Kivu-Kinshasa
Kinshasa, 22 janvier 2025 – Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a annoncé la création prochaine de 500 000 emplois dans le cadre du projet ambitieux du « Couloir vert Kivu-Kinshasa ». Cette initiative, qui s’inscrit dans la vision de développement durable et de lutte contre le chômage, vise à relier économiquement et écologiquement l’est et l’ouest du pays.
Un projet d’envergure nationale

Le Couloir vert Kivu-Kinshasa se présente comme une réponse stratégique aux défis logistiques, économiques et environnementaux auxquels fait face la RDC. S’étendant sur plus de 2 500 kilomètres, ce corridor ambitionne de désenclaver les régions de l’est, souvent marginalisées et affectées par des conflits, pour les connecter aux grandes infrastructures économiques et commerciales de Kinshasa, la capitale.
Lors de son allocution, Félix Tshisekedi a souligné l’importance de ce projet pour transformer l’économie congolaise :> « Ce couloir sera plus qu’une simple route. Il symbolisera la réconciliation entre l’est et l’ouest, le développement inclusif et la promesse d’une RDC forte et prospère. »
500 000 emplois : une opportunité sans précédent
Selon les détails partagés par le gouvernement, les 500 000 emplois seront générés directement et indirectement par les activités liées à la construction, à la maintenance et à l’exploitation du couloir. Les secteurs concernés incluent :Infrastructure : construction de routes, ponts et installations logistiques.
Agriculture : aménagement de zones agricoles le long du couloir pour optimiser les exportations.Transport et commerce : développement de hubs commerciaux reliant les producteurs locaux aux marchés nationaux et internationaux.
Énergies renouvelables : installation de systèmes solaires et hydroélectriques pour alimenter le couloir.
Le gouvernement prévoit également de prioriser l’embauche des jeunes et des femmes dans les zones les plus touchées par le chômage.
Un levier pour le développement durable

Le caractère « vert » du projet repose sur son engagement envers la durabilité. Des initiatives pour réduire l’impact environnemental, telles que la reforestation le long du corridor et l’utilisation de technologies respectueuses de l’environnement, ont été intégrées au plan.
« Ce couloir ne sera pas seulement une infrastructure économique, mais aussi un symbole de notre engagement envers la lutte contre le changement climatique et la préservation de notre biodiversité unique, » a ajouté le Président Tshisekedi.
Défis et perspectives
Malgré l’enthousiasme suscité par ce projet, des défis majeurs subsistent. Les insécurités persistantes dans l’est, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, pourraient entraver la mise en œuvre des travaux. Par ailleurs, les questions de financement restent sensibles, bien que le gouvernement ait mentionné un partenariat public-privé impliquant des bailleurs de fonds internationaux.
Les analystes voient dans le Couloir vert Kivu-Kinshasa un projet structurant pour l’économie congolaise, mais insistent sur la nécessité d’une gestion rigoureuse et d’une transparence accrue pour garantir son succès.
Un avenir prometteur pour la RDC ?
Avec le Couloir vert Kivu-Kinshasa, Félix Tshisekedi entend marquer son mandat par un projet emblématique qui, au-delà de ses retombées économiques, pourrait renforcer l’unité nationale et améliorer la qualité de vie des Congolais. Si ce défi colossal est relevé, il pourrait bien redéfinir l’avenir économique et social du pays, et positionner la RDC comme un modèle d’intégration régionale et de croissance durable en Afrique.
Pour l’heure, les regards sont tournés vers les premières étapes du projet, avec l’espoir que les promesses faites se concrétisent rapidement.