Kinshasa peut respirer !
La menace de grève des chauffeurs de transport en commun prévue ce jour a été levée. C’est le Gouverneur de la ville, Daniel Bumba, qui a dissipé les inquiétudes lors d’une réunion d’urgence tenue ce dimanche 19 janvier 2025 à l’Hôtel de Ville.
Entouré de ses collaborateurs clés, notamment les ministres provinciaux de l’Intérieur et des Transports, le Commissaire provincial de la police (Comgenpnc) ainsi que les représentants des principales associations de chauffeurs – ACCO (Association des Chauffeurs du Congo), Trans Académie, Esprit de Vie et la Mutuelle pour la Solidarité des Chauffeurs au Congo –, le Gouverneur a mis les choses au clair.
Une concertation inclusive derrière la nouvelle grille tarifaire

Au cœur des tensions : la nouvelle grille tarifaire mise en place récemment. Daniel Bumba a rappelé que cette mesure est le fruit d’une concertation inclusive entre toutes les parties prenantes du secteur. « Cette grille n’est pas une décision unilatérale, mais bien le résultat d’un consensus visant à équilibrer les intérêts des usagers et des transporteurs », a-t-il souligné.
Dans une déclaration ferme, le Gouverneur a averti ceux qui souhaiteraient défier cette décision collective. « Que celui qui veut faire grève le fasse seul, sans vouloir entraîner les autres », a-t-il déclaré, appelant au calme et à la responsabilité de chacun.
Une capitale sous pression, mais un dialogue apaisant

La réunion de dimanche, qualifiée de décisive, a permis de désamorcer une situation qui aurait pu paralyser Kinshasa, une métropole où le transport en commun est vital pour des millions d’habitants. Les représentants des chauffeurs se sont engagés à maintenir le service ce lundi, rassurant ainsi les Kinois sur leur mobilité.
Un défi pour les autorités locales

Cet épisode met en lumière les défis auxquels font face les autorités locales dans leur gestion des tensions sociales dans une mégapole en pleine expansion. Avec une population croissante et une pression constante sur les infrastructures, le secteur du transport reste un baromètre des frustrations populaires.
Pour l’heure, Kinshasa peut souffler. Mais les autorités devront redoubler d’efforts pour prévenir de futures crises et assurer une stabilité durable dans ce secteur névralgique.