Les impacts environnementaux de l’exploitation minière au Katanga en RDC
La pollution des cours d’eau
La province du Haut-Katanga en RDC est confrontée à une pollution alarmante des cours d’eau, avec des déchets miniers, des ordures ménagères et des déchets plastiques qui les transforment en poubelles. L’Observatoire d’études et d’appui à la responsabilité sociétale et environnementale (OEARSE) dénonce la responsabilité des entreprises minières dans cette pollution, citant des exemples de rivières affectées.
Les rejets liquides toxiques ont des effets néfastes sur les espèces aquatiques, les cultures maraîchères et la santé humaine. Les services publics chargés de veiller à la protection de l’environnement sont critiqués pour leur défaillance, laissant les entreprises minières se dédouaner. L’absence de données publiques sur la qualité de l’eau complique le travail des organisations de la société civile.
La déforestation et l’exploitation illégale du bois
L’exploitation minière au Katanga en RDC a également entraîné une déforestation massive et une exploitation illégale du bois d’œuvre. Plus de 90% du bois provient du secteur artisanal, souvent exploité de manière illégale en raison du manque de cadre légal clair. Des permis politiques sont délivrés par des autorités provinciales, favorisant l’illégalité et la destruction des forêts.
Cette situation a des conséquences désastreuses sur la biodiversité et la sécurité alimentaire des populations locales. Les experts soulignent l’urgence de réglementer les pratiques de coupe du bois pour protéger les forêts et préserver cet écosystème vital.
Les risques d’érosion et d’effondrement des sols
Les activités minières au Katanga en RDC ont également contribué à l’aggravation des risques d’érosion et d’effondrement des sols. Des érosions menacent les infrastructures routières et les habitations environnantes, mettant en péril la sécurité des populations et l’accès aux services essentiels.
Les pluies diluviennes fragilisent le sol et provoquent des éboulements, aggravant la situation. Les travaux de prévention et de réhabilitation sont en cours, mais la menace persiste, mettant en lumière les conséquences néfastes de l’exploitation minière sur l’environnement.
En effet, l’exploitation minière au Katanga en RDC a des impacts environnementaux dévastateurs, allant de la pollution des cours d’eau à la déforestation et aux risques d’érosion et d’effondrement des sols. Ces conséquences mettent en péril la santé des populations locales, la biodiversité et la stabilité des écosystèmes, soulignant l’urgence d’une gestion plus responsable et durable des ressources naturelles dans la région.
Conséquences de la fraude minière au Sud-Kivu en RDC
Impact sur les groupes armés et les conflits armés
La fraude minière au Sud-Kivu en RDC alimente les groupes armés et les conflits armés, selon Fernando Nkana, expert du PDDRC-S/Sud-Kivu. La présence de plus de soixante groupes armés dans la province est liée aux sites miniers non tracés.
Les débats ont souligné que la fraude minière favorise le financement des groupes armés, ce qui contribue à l’instabilité et à la violence dans la région.
Conséquences économiques et sociales
La société civile estime que la gouvernance minière est défaillante, avec l’implication de responsables étatiques et services de sécurité dans la fraude, ce qui entraîne des pertes économiques importantes pour la RDC.
Les populations locales subissent des effets néfastes sur leur santé et leurs droits humains en raison de l’exploitation minière illégale et de la fraude, ce qui aggrave la pauvreté et les conditions de vie précaires.
Implications environnementales
Les activités minières frauduleuses ont des conséquences désastreuses sur l’environnement, telles que la contamination de l’eau et l’épuisement des ressources hydriques, privant des centaines de milliers de personnes de leur droit à l’eau potable et à un environnement sain.
La pollution des cours d’eau et des sols entraîne des dommages durables pour l’écosystème local et la santé des populations, aggravant les problèmes environnementaux dans la région.
Mesures gouvernementales contre la déforestation dans le Maniema
Assistance humanitaire et agricole
Le gouvernement provincial du Maniema a offert une assistance humanitaire multisectorielle à plus de 2 000 ménages sinistrés des inondations du fleuve Congo à Kowe. Cette aide comprenait un transfert d’argent mobile de 88,70 dollars américains par ménage, visant à résoudre les problèmes fondamentaux des victimes.
En parallèle, le Programme d’appui au développement rural inclusif et résilient (PADRIR) a collaboré avec le ministère provincial de l’Agriculture pour offrir un don de 30 tonnes d’outils aratoires à trente agris-multiplicateurs et 250 maraîchers à Kindu. Cette initiative vise à améliorer la production agricole et les conditions de travail des bénéficiaires.
Opération « Panthère Noire »
Le gouvernement congolais a lancé l’opération « Panthère Noire » pour lutter contre le banditisme urbain dans la province du Maniema. Cette opération, dirigée par la Légion Nationale d’Intervention (LENI), a permis l’arrestation de plus de 500 bandits urbains, renforçant ainsi la sécurité publique dans la région.
Le VPM, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières, Peter Kazadi, a salué le bon déroulement de l’opération lors de la 133e réunion du conseil des ministres, encourageant la collaboration de la population avec les forces de l’ordre pour dénoncer tout comportement suspect.
Position de l’ARSP sur les pratiques de sous-traitance des entreprises minières en RDC
Recommandations et actions de l’ARSP
L’ARSP a publié une liste de 25 entreprises sous-traitantes recommandées pour l’exécution de grands marchés à Tenke Fungurume Mining (TFM) en RDC. Cette décision fait suite à des séances de travail entre l’ARSP et la TFM. Les entreprises recommandées ont la possibilité de sous-traiter jusqu’à 40% des marchés à d’autres sous-traitants éligibles. L’ARSP assurera un suivi de l’exécution des marchés en collaboration avec le ministère des mines, la FEC et la TFM.
L’ARSP a suspendu neuf sociétés appartenant au groupe russe Eurasian Resources Group pour avoir déguisé en entités sous-traitantes. Cette mesure vise à mettre fin à une mafia qui confisquait la chaîne de valeur congolaise au détriment des sociétés à capitaux majoritairement congolais. Le DG de l’ARSP, Miguel Kashal Katemb, a déclaré que cette action s’inscrit dans le combat du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi pour reconstruire le tissu économique du pays.
L’ARSP a annoncé l’ouverture de 394 marchés aux sociétés sous-traitantes éligibles dans la chaîne de production de Kibali Gold en RDC. Un acte transactionnel a été signé entre l’ARSP et l’entreprise Kibali Gold pour mettre fin aux différends liés au non-respect de la réglementation sur la sous-traitance. Le DG de l’ARSP, Miguel Kashal, a salué le combat noble mené avec le soutien du Chef de l’État pour obtenir gain de cause.
Sanctions et démantèlement de réseaux de fraude
L’ARSP a démantelé un réseau de fraude au sein des entreprises minières METALKOL, COMIDE, FRONTIER, BOSS MINING en RDC. Sous la direction de Miguel Kashal Katemb, l’ARSP a découvert un cas de prête-nom dans neuf sociétés de sous-traitance. Les associés congolais étaient utilisés pour échapper à la loi congolaise sur la sous-traitance. L’ARSP prévoit des mesures et sanctions exemplaires contre ces fraudes.
L’ARSP a sanctionné le groupe kazakh Eurasian Resources Group pour avoir dissimulé la propriété de ses neuf entreprises sous-traitantes. Le groupe ERG a été radié du marché de la sous-traitance et les contrats lui retirés seront repris par des sociétés contrôlées par des firmes congolaises. D’autres sociétés étrangères comme Barrick Gold Corporation et Sicomines ont également été touchées par la loi sur la sous-traitance.
Partenariats et collaborations
L’ARSP a conclu un partenariat avec la société sud-africaine BEE pour le partage d’expérience dans le secteur de la sous-traitance. La signature du protocole d’accord vise à favoriser la création de millionnaires congolais. Tshiediso Matona, directeur général de BEE, met en avant la création d’emplois en Afrique grâce à la sous-traitance. La signature du protocole s’est déroulée en présence de l’ambassadeur sud-africain à Kinshasa et du ministre congolais des petites et moyennes entreprises.
L’ARSP a participé à des séances de travail avec des entreprises minières pour recommander des sous-traitants éligibles et assurer un suivi de l’exécution des marchés en collaboration avec divers acteurs du secteur minier en RDC.