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Transfert des préscolaires à l’Éducation nationale : les partenaires sociaux dénoncent des irrégularités
Le Conseil des ministres du jeudi 28 décembre 2023 avait acté le transfert des centres d’éducation préscolaires des sections de 3 à 5 ans du ministère des Affaires sociales vers le ministère de l’Éducation nationale. 2 mois après ce changement, les partenaires sociaux ont au cours d’une assemblée générale tenue le jeudi 29 février dernier dénoncé des irrégularités dans ce transfert.
Réunis en assemblée générale le jeudi 29 février, les syndicalistes des Affaires sociales ont discuté du transfert des centres d’éducation préscolaires des sections de 3 à 5 ans au ministère de l’Éducation nationale. Ils réclament l’abrogation de ce texte qu’ils qualifient de boiteux et rejettent le transfert de leurs agents vers le département ministériel conduit par Camélia Ntoutoume Leclercq.
C’est ce qu’ont dénoncé les partenaires sociaux. L’adoption du décret N° 0034/PR/MENFC du 16/01/2024 a matérialisé le transfert de compétences et des missions régaliennes en matière d’éducation des centres préscolaires des sections enfantines assurées auparavant par le ministère en charge des Affaires sociales conduit par Nadine Nathalie Awanang au ministère de l’Éducation nationale. Un texte qui selon les syndicalistes des affaires sociales comporte des vices de forme tout comme la loi numéro 038/2023 du 17 juillet 2023 modifiant certaines dispositions de la loi numéro 10/84 portant définition et organisation générale de l’éducation préscolaire.
Ils ont également interpellé les autorités de la Transition sur leur mise à l’écart dans la conception de ce texte. Pourtant, la loi organique numéro 003/2023 du 8/02/2019 portant code de l’enfant en République Gabonaise précise en son article 8 que les acteurs du système de protection de l’enfant travaillent de manière concertée. Ils accusent ainsi le ministère de l’Éducation nationale d’avoir agi en solitaire. L’éducation des jeunes enfants ne figurant pas dans la nomenclature des métiers de l’Éducation nationale, les partenaires sociaux ont invité Camélia Ntoutoume Leclercq à revoir ce qu’ils considèrent comme des irrégularités.
Par ailleurs, ils réclament l’abrogation ou la suspension du texte remis en cause en attendant des échanges entre les deux parties. Ces syndicalistes ne comptent pas baisser les bras.