Kinshasa dans la tourmente : le spectre d’une conspiration politique
Le nom de Lucien Ebata, magnat du pétrole et patron d’Orion Oil, fait actuellement l’objet de vives spéculations dans les cercles politiques et sécuritaires de la République Démocratique du Congo (RDC). Proche de l’ancien président Joseph Kabila, ce Congolo-Canadien est soupçonné d’être impliqué dans un complot visant à renverser le président Félix Tshisekedi.
Des sources bien informées évoquent un plan soigneusement orchestré, où Ebata aurait pris la tête d’un commando destiné à semer la terreur à Kinshasa. Une réunion clandestine aurait eu lieu avec trois figures influentes du cercle kabiliste : Aubin Minaku, ancien président de l’Assemblée nationale, Alain Lunga et Franck Bossart. Ces derniers seraient impliqués dans un trafic d’armes destiné à alimenter un réseau favorable à l’ancien régime.
Une fuite vers Brazzaville qui alimente les soupçons

Les autorités congolaises semblent suivre cette affaire avec la plus grande attention. Alors que les tensions entre Kinshasa et Brazzaville ne cessent de s’exacerber, la présence supposée de Lucien Ebata dans la capitale congolaise voisine suscite de nombreuses interrogations.
Depuis le déclenchement de la guerre entre le M23/RDF et le pouvoir de Kinshasa, les relations diplomatiques entre les deux rives du fleuve Congo sont plus que jamais fragiles. La RDC accuse régulièrement Brazzaville d’entretenir des relations ambiguës avec Kigali. La fuite de Lucien Ebata vers le Congo-Brazzaville ne fait qu’alimenter ces suspicions et renforce l’idée d’une collusion régionale visant à affaiblir le pouvoir de Tshisekedi.
Un rendez-vous judiciaire à haut risque

D’après nos informations, Lucien Ebata est attendu ce lundi 10 mars 2025 devant les juges militaires de Kinshasa pour être entendu sur ces accusations. Son absence confirmerait les craintes de l’État congolais quant à une entreprise déstabilisatrice d’ampleur.
L’affaire est suivie avec passion par l’opinion publique congolaise, et chacun retient son souffle. S’il s’agit d’un simple règlement de comptes politique ou d’une conspiration bien réelle.