Droits des femmes au Cameroun : Progrès et défis

Progrès significatifs dans l’égalité des genres
Le Cameroun a franchi des étapes considérables dans la promotion des droits des femmes. Chantal Biya, dans son discours du 7 mars 2025, a mis en lumière un engagement politique sans précédent, particulièrement celui du président Paul Biya. Ce dernier a initié des politiques qui ouvrent des portes aux femmes dans l’éducation, la santé et des postes de pouvoir. L’éducation, levier essentiel de l’émancipation, bénéficie de nouvelles initiatives visant à encourager les jeunes filles vers des carrières traditionnellement masculines, telles que le Bâtiment et les Travaux Publics.
À l’occasion de la 40e Journée Internationale de la Femme, des femmes du Ministère des Travaux Publics ont organisé une causerie éducative à Yaoundé, orientant plus de 200 élèves vers ces secteurs. Cet effort témoigne d’une volonté d’intégrer les femmes dans des domaines clés de l’économie, un pas crucial vers leur autonomie financière et leur reconnaissance sociale. Lors du défilé du 8 mars 2025, plusieurs milliers de femmes, sous la présidence de Chantal Biya, ont exprimé leurs revendications, signalant une dynamique croissante en faveur des droits des femmes.
Ces initiatives s’inscrivent dans une vision plus large de l’égalité des sexes. Les femmes ne demandent pas des faveurs, mais exigent le droit d’accéder aux mêmes opportunités que les hommes. Ce changement de mentalité est un pas vers la reconnaissance de l’égalité comme un droit fondamental au Cameroun.

Les défis persistants à surmonter
Pourtant, les défis restent nombreux. Chantal Biya a évoqué des problèmes significatifs comme la discrimination à l’embauche, les inégalités salariales et la violence domestique. Ces réalités sont ancrées dans des normes culturelles qui continuent de marginaliser les femmes au quotidien.
Les violences domestiques et sexuelles sont alarmantes. En 2024, au moins 69 féminicides ont été enregistrés, selon Thérèse Abena Ondoua, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille. Cette cruel réalité souligne l’urgence d’une réponse systématique pour protéger les femmes et garantir leur sécurité. Bien que des lois existent, leur application demeure insuffisante, laissant de nombreuses victimes sans protection.
L’accès à l’éducation est également inégal, surtout dans les zones rurales. Là, les filles sont souvent retirées de l’école pour des raisons économiques ou culturelles, réduisant leur avenir et les maintenant dans un cycle de pauvreté. Il est donc impératif d’intensifier les efforts pour promouvoir l’éducation des filles par des programmes adaptés aux réalités locales.

Vers une égalité réelle : Perspectives d’avenir
Pour que les avancées en matière de droits des femmes se concrétisent, il est essentiel de poursuivre la sensibilisation et de renforcer les lois existantes. Chantal Biya a insisté sur la nécessité d’un engagement collectif, y compris celui de la société civile. Les ONG jouent un rôle primordial, soutenant les victimes et plaidant pour des réformes.
Impliquer les hommes dans cette lutte est tout aussi crucial. La quête d’égalité des sexes ne peut se faire sans leur participation active. Des programmes éducatifs visant à déconstruire les stéréotypes de genre doivent être créés, établissant un environnement où chaque individu, indépendamment de son genre, puisse aspirer à une existence égale.
En dernier ressort, la communauté internationale doit soutenir les initiatives locales et faire pression sur le gouvernement camerounais pour garantir le respect des droits humains. Le chemin vers l’égalité des sexes est encore semé d’embûches, mais avec un engagement collectif et des actions concrètes, la transformation des droits des femmes en une réalité durable est à portée de main.