Attaque armée contre la résidence de Vital Kamerhe et le Palais de la Nation en RDC
Contexte de l’attaque
Le 19 mai 2024 à 07h41min, la résidence de Vital Kamerhe, député national et candidat à la présidence de l’Assemblée nationale, a été attaquée par des hommes armés en tenue militaire dans la commune de la Gombe à Kinshasa. L’attaque a causé la mort d’au moins trois personnes, dont deux policiers. Les raisons et les circonstances de l’attaque restent floues. Vital Kamerhe et sa famille n’ont pas été touchés. Certains assaillants se seraient retranchés vers le fleuve, et le périmètre est actuellement sécurisé par les forces de sécurité. D’autres militaires armés ont renforcé la sécurité autour du palais de la Nation, où se trouve le bureau du chef de l’État.
Le 19 mai 2024 à Kinshasa, des tirs ont éclaté autour de la résidence de Vital Kamerhe, candidat à la présidence de l’Assemblée nationale, faisant trois morts, dont deux policiers. Simultanément, des hommes armés se sont introduits dans le Palais de la Nation, le bureau du chef de l’État, affirmant vouloir chasser Félix Tshisekedi du pouvoir et s’en prenant verbalement à Vital Kamerhe. Des drapeaux du Zaïre ont été hissés dans la cour du palais, des vitres cassées et des véhicules endommagés ont été signalés. Des arrestations ont eu lieu parmi les assaillants, une réunion de sécurité est en cours et une communication officielle est attendue. Parmi les assaillants, certains portent des babouches et d’autres sont bien équipés. Christian Malanga, un activiste de la diaspora basé aux USA, est connu pour ses prises de parole anti-pouvoir et se revendique du mouvement « New Zaire » et du United Congolese Party. Âgé de 41 ans, il se présente comme un ancien militaire congolais et homme d’affaires, installé aux États-Unis.
Réactions et conséquences.
Le 19 mai 2024 à 15h58min, la Monusco a condamné l’attaque armée contre la résidence de Vital Kamerhe et le Palais de la Nation en RDC. La Représentante du Secrétaire Général des Nations-Unies, Bintou Keita, s’est dite prête à fournir tout appui aux autorités congolaises conformément à son mandat. Le général de brigade Sylvain Ekenge a annoncé que les FARDC ont déjoué un coup d’État et arrêté plusieurs auteurs. Trois personnes, dont deux policiers, ont été tuées lors de l’attaque. Des hommes armés se réclamant de la diaspora ont été filmés à l’intérieur du Palais de la Nation.
Le 19 mai 2024 à 13h30min, les États-Unis ont condamné l’attaque du Palais de la Nation en RDC. L’ambassade des États-Unis en RDC s’est dite préoccupée par la possible implication de citoyens américains dans ces événements. Lucy Tamlyn, ambassadrice des USA à Kinshasa, a assuré que les États-Unis coopéreront avec les autorités congolaises pour enquêter sur ces actes criminels. Le porte-parole de l’armée congolaise a annoncé que les Forces Armées de la RDC ont déjoué un coup d’État et que plusieurs auteurs ont été arrêtés. Parmi les personnes impliquées, on retrouve Christian Malanga, connu pour ses prises de parole anti-gouvernementales et son affiliation à un mouvement appelé « New Zaire ».
Implications de la déjouement d’un coup d’État par les Forces armées de la République Démocratique du Congo
Stabilité politique et sécurité nationale renforcées
La déjouement d’un coup d’État par les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) renforce la stabilité politique du pays et garantit la sécurité nationale. En neutralisant les assaillants et en reprenant le contrôle de la situation, les FARDC ont démontré leur capacité à protéger les institutions démocratiques et à maintenir l’ordre public.
Cette action contribue à rassurer la population congolaise et les acteurs politiques quant à la capacité du gouvernement à faire face aux menaces internes et à préserver l’intégrité du pays. La confiance dans les FARDC est renforcée, ce qui est essentiel pour assurer la continuité des institutions et la protection des citoyens.
Consolidation de l’autorité du Président Félix Tshisekedi.
La déjouement du coup d’État renforce l’autorité du Président Félix Tshisekedi en tant que chef de l’État légitime. En protégeant les institutions démocratiques contre les tentatives de déstabilisation, le Président Tshisekedi consolide sa position et affirme son leadership.
Cette victoire contre les assaillants renforce la légitimité du Président et renforce sa capacité à gouverner en période de crise. Cela pourrait également renforcer sa position sur la scène politique nationale et internationale, en montrant sa détermination à défendre la démocratie et l’ordre constitutionnel.
Impacts sur les relations régionales et internationales.
La déjouement du coup d’État par les FARDC pourrait avoir des répercussions sur les relations régionales et internationales de la République Démocratique du Congo. En montrant sa capacité à maintenir la stabilité politique, le pays renforce sa crédibilité sur la scène internationale.
Cette action pourrait également influencer les relations avec les pays voisins, en particulier le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23. La fermeté des FARDC contre les tentatives de déstabilisation pourrait inciter les pays voisins à reconsidérer leurs actions et à favoriser un dialogue constructif pour résoudre les tensions régionales.
Auteurs arrêtés en lien avec l’attaque contre la résidence de Vital Kamerhe et le Palais de la Nation
Christian Malanga
Christian Malanga, un ancien militaire congolais de 41 ans, connu pour ses prises de parole anti-gouvernementales et se présentant comme candidat à la présidence de la République, a été arrêté en lien avec l’attaque.
Les hommes armés affirmant être de la diaspora
Des hommes armés affirmant être de la diaspora ont été vus dans une vidéo diffusée sur Facebook, en lien avec l’attaque contre la résidence de Vital Kamerhe et le Palais de la Nation.
Les auteurs arrêtés n’ayant pas été mentionnés
Aucune information n’a été fournie sur les autres auteurs arrêtés en lien avec cette attaque dans les textes consultés.
Position de la Monusco sur l’attaque armée en RDC
Condoléances et condamnation des attaques.
La Monusco, représentée par Bintou Keita, a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et a condamné fermement les attaques armées contre les sites de déplacés à Goma en RDC. Elle a qualifié ces actes de violation flagrante des droits de l’homme et du droit international humanitaire, voire de crimes de guerre.
Elle a appelé à traduire en justice les responsables de ces attaques odieuses et a souligné son engagement à soutenir les efforts visant à restaurer la paix, la sécurité et la stabilité en République démocratique du Congo.
Appel à la cessation des hostilités et au désarmement.
La Monusco, représentée par Bintou Keita, a appelé à une cessation immédiate des hostilités dans la région du Nord-Kivu et a exhorté les parties au conflit à déposer les armes sans conditions. Elle a également plaidé en faveur d’une solution pacifique aux conflits dans la région, soulignant l’importance de protéger les populations civiles.
Elle a demandé aux autorités congolaises de traduire en justice les auteurs de ces actes odieux, qui pourraient constituer des crimes de guerre, et a souligné la nécessité d’une coopération internationale pour garantir la responsabilité des auteurs de violences.
Engagement à soutenir les efforts pour la paix
La Monusco, représentée par Bintou Keita, s’est engagée à soutenir les initiatives visant à instaurer la paix, la sécurité et la stabilité en République démocratique du Congo. Elle a appelé les groupes armés à cesser les hostilités envers les civils et a souligné son rôle crucial dans la protection des populations civiles dans les zones de conflit.
Malgré les défis persistants, la Monusco reste déterminée à contribuer à la résolution des conflits et à la promotion d’un environnement pacifique pour les communautés touchées par les violences en RDC.