Libreville, 26 février 2025 – La guerre de légitimité se poursuit au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Dans un communiqué officiel signé par son Secrétaire Général, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, le Secrétariat Exécutif du PDG tendance Ali Bongo Ondimba a dénoncé une convocation jugée « illégale » adressée aux membres du Bureau Politique du parti par un groupe dissident.
Selon le document, cette faction, qui s’est autoproclamée dirigeante du PDG depuis le 7 mars, prétend avoir organisé un congrès extraordinaire le 30 janvier 2025 en s’appuyant sur les statuts de 2008. Or, le Secrétariat Exécutif considère ces actes comme une violation des textes en vigueur et une tentative manifeste de manipulation.
Un conflit de légitimité

Le communiqué souligne une contradiction majeure dans la démarche de ce groupe dissident : tout en rejetant les textes de 2022, il s’appuie sur les décisions qui en découlent. « Il est ahurissant de constater que ce directoire illégal tente aujourd’hui de convoquer des instances qui ont été mises en place sur la base des statuts de 2022, qu’il refuse pourtant de reconnaître ! » s’indigne le Secrétariat Exécutif.
Ali Akbar Onanga Y’Obegue rappelle avec fermeté que seule la direction officielle du PDG, désignée par la décision n°004/DCP/PDG du 24 décembre 2022, a l’autorité légale pour convoquer les instances du parti. Toute initiative extérieure à ce cadre est qualifiée d’« illégitime » et ne saurait engager ni les membres du Bureau Politique ni l’ensemble du PDG.
Un appel à la vigilance des fidèles du PDG

Dans un contexte où le PDG traverse une période d’incertitudes depuis la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba le 30 août 2023, le Secrétariat Exécutif en appelle à la vigilance des cadres du parti. Il exhorte les membres du Bureau Politique, régulièrement nommés par l’ancien président, à rester fidèles aux instances « légitimes » du PDG.
Cette sortie musclée d’Ali Akbar Onanga Obeugue illustre une lutte d’influence persistante au sein de l’ancien parti au pouvoir. Alors que les autorités de transition poursuivent leur refonte du paysage politique gabonais, le PDG, autrefois tout-puissant, peine à trouver un consensus sur son avenir et sa gouvernance.
Les prochains jours seront cruciaux pour l’évolution de cette crise interne. Le PDG parviendra-t-il à éviter l’implosion ? Ou assiste-t-on à l’acte final d’une formation politique en pleine décomposition ? https://gabonmailinfos.com/ali-akbar-onanga-yobegue-denonce-une-prise-de-controle-illegale-du-pdg/