Mobilisation politique pour l’élection de 2025

Un rassemblement stratégique à Garoua
Le 22 février 2025, le rassemblement politique du Front Social National Camerounais (FSNC) à Garoua a captivé l’attention des observateurs et du public. Organisé par Issa Tchiroma Bakary, cet événement a rassemblé plus de 10 000 participants, principalement des jeunes et des étudiants. L’objectif était clair : encourager l’inscription massive sur les listes électorales en vue des élections présidentielles d’octobre 2025, soutenant ainsi la candidature de Paul Biya.
La capacité d’engagement des jeunes est cruciale, surtout à une époque où leur inscription sur les listes électorales demeure faible. En effet, cette tranche de la population représente un poids important dans le scrutin à venir. Le FSNC mise sur leur mobilisation pour solidifier son soutien à l’action du gouvernement. Un électorat actif pourrait faire pencher la balance lors des élections, d’où l’appel à l’inscription.
Au cours de ce rassemblement, Issa Tchiroma a souligné le rôle fondamental de la participation citoyenne dans le processus démocratique. Il a insisté sur cet adage : chaque voix compte et l’avenir du Cameroun dépend de l’engagement de ses citoyens. Ce discours a particulièrement touché les jeunes présents, souvent perçus comme désintéressés de la politique.

Un soutien implicite à Paul Biya
Bien qu’aucune motion de soutien explicite n’ait été formulée à l’égard de Paul Biya durant cette rencontre, les analystes politiques s’accordent à dire qu’un soutien formel ne saurait tarder. Lors d’un précédent meeting à Pitoa en juin 2023, Tchiroma avait déjà manifesté son appui au président sortant, remerciant le public pour leur mobilisation pour l’inscription. Cette continuité rhétorique reflète une volonté de maintenir une alliance autour de Biya.
Deux figures éminentes du FSNC, Robert Kona et Jean Jacques Mbogol III, ont également pris la parole pour renforcer cette dynamique. Mbogol III a qualifié Paul Biya de « garant de la stabilité du Cameroun », insistant sur l’importance de s’allier à un leader ayant fait ses preuves pendant quatre décennies d’opposition stérile. Cette déclaration met en lumière une stratégie qui vise à valoriser l’expérience et la longévité de Biya, tout en minimisant les risques d’un changement incertain.
Ce soutien est perçu comme un atout majeur pour la candidature de Biya, particulièrement dans un contexte où l’unité de l’opposition semble fragile. La dynamique politique actuelle favorise un renforcement des forces pro-Biya, avec le FSNC en première ligne.

Un appel à l’unité et à l’engagement
Le rassemblement du FSNC ne se limite pas simplement à soutenir Paul Biya, mais vise également à unir les Camerounais autour d’un projet commun. Jules Valery Mba Aoliang, président national de la Jeunesse du Parti Camerounais (JEPCAM), a déclaré que le président de la République est un « monument vivant de l’émergence du Cameroun ». Cette métaphore souligne l’idée que le progrès du pays est indissociable de la continuité du leadership de Biya.
De plus, cet événement a rappelé aux jeunes et aux étudiants de la région de l’Adamaoua leur rôle crucial dans l’avenir du pays. En les motivant à s’inscrire sur les listes électorales, le FSNC vise à renforcer le sentiment d’appartenance et de responsabilité collective. Une telle initiative pourrait faciliter une participation accrue des jeunes aux affaires politiques, un enjeu vital pour la démocratie au Cameroun.
Cette dynamique de mobilisation soulève des interrogations sur l’avenir politique du pays. Pendant que le soutien à Paul Biya semble se solidifier, quelles pourraient être les répercussions pour l’opposition ? Les jeunes, souvent décrits comme apathiques, répondront-ils à cet appel à l’action ? Les réponses à ces questions façonneront sans doute le paysage politique camerounais dans les mois à venir.