Lubero, RDC – Dans une tournure dramatique des événements à l’est de la République démocratique du Congo, les rebelles du M23, apparemment épaulés par l’armée rwandaise, ont pris le contrôle de Ndoluma, une localité réputée pour sa communauté d’éleveurs. Selon des informations reçues de nos correspondants , cette avancée rebelle survient après le retrait des forces armées congolaises de Mutongo, Mambasa et Kanyambi, laissant la région dans un climat d’insécurité extrême.
Un conflit éclair aux conséquences lourdes

Les combats, qui ont débuté il y a environ 4 heures locales, se sont intensifiés rapidement, transformant Ndoluma en véritable champ de bataille. D’après des témoins sur place, les affrontements ont été d’une violence inouïe, forçant les habitants à fuir précipitamment leurs foyers. Beaucoup se dirigent désormais vers Lubero-centre et Butembo, espérant trouver un refuge face à la montée des hostilités.
Retraite stratégique de l’armée congolaise

Au-delà de Ndoluma, la situation demeure tendue dans les zones environnantes. Des rapports font état de combats acharnés vers Kitsombiro, où l’armée congolaise s’est repliée, renforçant ainsi l’image d’une force militaire déstabilisée face à une offensive rebelle bien organisée. Ce désengagement laisse entrevoir des implications stratégiques lourdes, tant sur le plan militaire que géopolitique.
Questions sur le soutien extérieur et l’avenir de la région

Le rôle présumé de l’armée rwandaise dans cette offensive soulève de vives inquiétudes au sein de la communauté internationale. La dynamique régionale se trouve une fois de plus au cœur de débats passionnés, tandis que la RDC peine à contenir la vague de violence qui menace de s’étendre. Dans ce contexte, les appels à une intervention internationale se multiplient, avec la communauté des droits humains et diverses organisations sollicitant une enquête approfondie et des mesures concrètes pour protéger les populations civiles.
Silence des autorités et appels au calme
Pour l’heure, les responsables congolais demeurent silencieux, sans commentaire officiel sur la prise de Ndoluma ni sur les raisons du retrait de leurs troupes dans les zones affectées. Ce mutisme n’a fait qu’alimenter les craintes d’un désordre généralisé et d’une crise sécuritaire aux ramifications régionales. En attendant une réaction plus ferme des autorités, la population locale vit dans la peur, confrontée à l’incertitude d’un avenir marqué par l’instabilité.
Alors que l’Est de la RDC demeure en proie à la tourmente, les observateurs internationaux restent attentifs aux développements de la situation, espérant une désescalade rapide et la restauration de la paix dans une région trop longtemps secouée par les conflits.