Un homme en V8 s’évapore après un paiement en faux billets !
N’Djamena – L’histoire semble tout droit sortie d’un film d’arnaque à la sauce sahélienne, et pourtant, elle est bien réelle. Un commerçant du marché du mil, pensant faire une belle affaire en cette période de Ramadan, s’est retrouvé avec une montagne de faux billets après avoir vendu pour 400 000 francs CFA de provisions à un client au profil… disons, très confortable.
Un client au train de vie princier
Tout commence lorsque un homme élégant, en boubou impeccablement repassé, descend d’un V8 rutilant, moteur vrombissant sous le soleil ardent de N’Djamena. Les marchands, habitués à négocier avec toutes sortes de clients, jettent un œil intrigué sur ce visiteur au pouvoir d’achat visiblement illimité. Il ne chipote pas sur les prix, ne marchande pas un seul instant – une anomalie dans un marché où chaque franc se dispute avec ferveur.
D’un ton assuré, il passe sa commande : plusieurs sacs de mil, de sucre et des dattes en quantité astronomique. Le tout est chargé dans son véhicule avec l’agilité d’un ballet bien orchestré. Puis, avec un sourire courtois, l’homme tend une liasse de billets, salue le commerçant et disparaît dans un nuage de poussière, laissant derrière lui un vendeur aux anges… du moins, pour quelques instants.
Le réveil brutal : des millions… de faux billets
Alors que l’excitation de cette belle vente retombe, le commerçant décide de recompter son pactole. Et là, c’est le drame : les billets sont des faux, de parfaites contrefaçons ! La couleur est légèrement délavée, les filigranes inexistants. En quelques secondes, son sourire s’évapore, remplacé par une sueur froide.Il court prévenir les autres marchands, mais il est trop tard : le mystérieux acheteur et son V8 se sont volatilisés. Impossible de le rattraper, encore moins de l’identifier.
Un modus operandi bien rodé ?
Ce n’est pas la première fois qu’un escroc en voiture de luxe sévit dans les marchés de N’Djamena. Cette technique bien huilée repose sur un principe simple : l’apparence du prestige. Qui oserait soupçonner un homme en 4×4 hors de prix, bien habillé et généreux sur ses achats ?
« C’est la ruse parfaite, car on baisse notre garde face aux clients fortunés », soupire un autre commerçant, qui a déjà entendu des histoires similaires.
Ramadan et escroqueries : une triste tendance
À l’approche du Ramadan, période de grande consommation, les arnaques se multiplient. Faux billets, chèques sans provision, vols déguisés en achats massifs… les commerçants restent les cibles préférées des escrocs.
L’histoire du V8-escroc soulève une question brûlante : comment ces faux billets ont-ils circulé en grande quantité ? Une affaire pour les autorités monétaires ? Une organisation criminelle derrière tout cela ? Le mystère demeure entier.
En attendant, les commerçants du marché du mil n’ont qu’un seul mot à la bouche : méfiance. Et surtout, toujours vérifier ses billets… même lorsque l’acheteur roule en V8.
