Un lancement en grande pompe
C’est dans une atmosphère électrique que la plateforme C’BON POUR LE GABON (CPG) a fait une entrée remarquée sur la scène politique gabonaise, ce samedi 8 février 2025. Devant une foule enthousiaste et un parterre de personnalités influentes, ce nouveau mouvement a affiché son ambition : s’imposer comme un acteur incontournable de la présidentielle du 12 avril prochain.
Avec une mise en scène soignée et une communication parfaitement huilée, les initiateurs du CPG, sous la houlette de sa présidente Nora Kassa, ont voulu frapper fort dès le départ. « Nous sommes ici pour redonner de l’espoir à notre pays et proposer une alternative crédible », a déclaré l’un des leaders du mouvement, sous les acclamations nourries de la salle.
Derrière cette démonstration de force, un message clair : le CPG ne vient pas jouer les figurants. En misant sur une approche moderne et participative, le mouvement entend s’adresser à un électorat de plus en plus exigeant, désireux d’un véritable changement.
Une dynamique populaire et stratégique

L’apparition soudaine du CPG à seulement deux mois du scrutin n’a rien d’anodin. Dans un paysage politique en pleine reconfiguration, ce mouvement suscite des interrogations : qui sont les véritables architectes de cette initiative ? Quels réseaux soutiennent son ascension fulgurante ?
Si les fondateurs revendiquent une indépendance totale vis-à-vis des partis traditionnels, certains observateurs y voient un possible cheval de Troie d’anciens cadres politiques en quête d’une nouvelle bannière. Pourtant, le discours du CPG tranche avec les logiques partisanes classiques : transparence, inclusion, efficacité sont érigées en principes fondamentaux. Une rhétorique séduisante qui pourrait bien parler à une jeunesse désabusée et à une classe moyenne en quête de solutions concrètes.
Sur le terrain, la dynamique est bien réelle. Depuis plusieurs semaines, le CPG s’active sur les réseaux sociaux et multiplie les rencontres citoyennes. Une stratégie de proximité et de communication directe qui contraste avec l’approche traditionnelle des partis en place.
Un pari audacieux pour avril 2025

L’enjeu est de taille : le CPG peut-il réellement peser sur la présidentielle ? Son positionnement, qui évite l’écueil de l’opposition systématique tout en critiquant l’inaction passée, pourrait séduire un électorat indécis.
Mais le pari reste risqué. À deux mois du scrutin, le temps joue contre lui. S’il veut transformer l’essai, le mouvement devra rapidement structurer son discours, proposer un programme détaillé et surtout, convaincre sur sa capacité à gouverner.
Dans une élection où les rapports de force sont encore incertains, l’irruption du C’BON POUR LE GABON pourrait bien rebattre les cartes et imposer une nouvelle donne politique. Une chose est sûre : en lançant sa campagne avec éclat, le CPG vient d’envoyer un signal fort. Reste à savoir si l’engouement du jour se traduira dans les urnes.