Le soleil n’était pas le seul à briller sur le stade de l’amitié sino-gabonaise ce samedi. À 13h30 précises, une page d’histoire s’écrivait sous les vivats d’une foule galvanisée par l’espoir : Son Excellence Monsieur Brice Clotaire Oligui Nguema, Président élu de la République gabonaise, faisait son entrée solennelle dans l’arène politique nationale, auréolé de légitimité populaire.
À bord d’une majestueuse Mercedes présidentielle des années 60, le chef de l’État est apparu tel un trait d’union entre passé et avenir, saluant un peuple debout, rassemblé, vibrant au rythme d’un destin retrouvé. Le cortège présidentiel a marqué une pause émotionnelle à chaque salutation, avant que le président n’entame un tour d’honneur, main levée, regard déterminé, dans une communion rare avec la foule.
La cérémonie, rythmée par le chant de l’hymne national et les prestations symboliques des élèves du Prytanée militaire de Libreville, a connu un moment fort avec l’allocution du Président centrafricain, médiateur attitré de la transition gabonaise. « Le peuple gabonais, guidé avec responsabilité par le CTRI, a fait mentir les fatalistes. Il a prouvé qu’une transition peut être un tremplin démocratique et non un piège autoritaire », a-t-il déclaré sous les applaudissements nourris.
À 15h13, dans un silence presque sacré, Brice Clotaire Oligui Nguema levait la main droite, face au drapeau et à la nouvelle Constitution, pour prêter serment. Quelques minutes plus tard, sa signature dans le livre d’or des serments venait graver l’instant dans l’histoire politique du pays.
La liesse populaire était à son comble. Dans un stade plein à craquer, chaque citoyen semblait ressentir le poids du moment : le retour à un ordre constitutionnel légitime, élu, après une transition que beaucoup dans la sous-région qualifient déjà de modèle.
Et comme pour sceller l’alliance entre République et tradition, les chefs traditionnels du Gabon ont remis au nouveau président les attributs symboliques du pouvoir ancestral. Geste fort, porteur de continuité, mais aussi d’ancrage culturel dans un monde en quête de repères.
Ce 3 mai 2025, au nord de Libreville, le Gabon a fait plus qu’introniser un président : il a réaffirmé sa souveraineté, sa maturité démocratique, et son attachement à ses racines. Un jour que l’histoire retiendra. https://www.jeuneafrique.com/1685227/politique/au-gabon-brice-clotaire-oligui-nguema-prete-serment/
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