Un programme ambitieux pour transformer le Gabon
Ce mardi 26 mars, Alain-Claude Bilie-By-Nze a pris la parole devant la presse pour détailler les grandes lignes de son programme en vue de l’élection présidentielle du 12 avril 2025. Sous l’appellation « Contrat National de Rupture », le candidat propose une refonte totale de la gouvernance gabonaise avec une série de 12 mesures à déployer dans les 100 premiers jours de son éventuelle prise de fonction.
Une volonté de reconstruction profonde
Dans un discours empreint de sérieux et de détermination, Bilie-By-Nze a exprimé son empathie face au scepticisme ambiant. « Gabonaises, Gabonais, j’ai compris et je partage le scepticisme qui habite aujourd’hui notre peuple quant à l’avenir de la Nation. C’est pourquoi je propose à notre pays un contrat de rupture et de reconstruction, un contrat de confiance mutuelle pour oser l’espérance, oser la rupture », a-t-il déclaré. Ce positionnement, qui mêle promesse de changement radical et appel à l’unité nationale, marque une volonté affichée de rompre avec les pratiques politiques antérieures.
Réformes institutionnelles et sécuritaires
Parmi les mesures phares, le candidat envisage une réforme en profondeur de la Constitution adoptée en novembre 2024, qu’il juge inadéquate pour répondre aux aspirations du peuple gabonais. Il annonce également la création d’une « Commission Vérité et Justice » dès son arrivée au pouvoir, un organe destiné à promouvoir la transparence et à engager un redressement institutionnel. En matière de sécurité, Bilie-By-Nze promet de renforcer la protection des citoyens et des biens, notamment par une lutte active contre le narcotrafic.
Engagement en faveur de la justice sociale et de l’égalité des genres
Le programme de Bilie-By-Nze met en exergue une politique forte en faveur de la justice sociale. Insistant sur l’importance d’un traitement équitable, il déclare que « la femme gabonaise mérite toute notre attention, qu’elle soit femme au foyer, femme active ou fille-mère ». Cette promesse se traduit par la mise en place d’une politique d’égalité salariale et d’une promotion accrue des femmes dans l’administration publique. Par ailleurs, le candidat a également prévu des réformes destinées à améliorer l’accès aux services de base, notamment l’eau et l’électricité, via la réorganisation de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).
Un soutien accru à la jeunesse
Conscient des enjeux liés à l’emploi et à l’insertion professionnelle, Bilie-By-Nze présente un plan d’accompagnement pour les jeunes diplômés. Le dispositif baptisé « minimum jeunesse » prévoit une aide financière étalée sur deux années : 80 % de la dernière bourse perçue durant la première année, puis 60 % la deuxième année, avec un accompagnement pour la création d’entreprise en cas d’insertion professionnelle non aboutie. Cette initiative vise à stimuler l’entrepreneuriat et à offrir de réelles perspectives d’avenir à la jeunesse gabonaise.
Un financement réorienté des ressources publiques
Pour assurer le financement de ces réformes ambitieuses, le candidat propose de réduire les fonds politiques actuellement alloués au président de la République, qu’il estime excessifs. Ces ressources seraient ainsi redistribuées afin de soutenir les citoyens et de renforcer les initiatives de développement économique et social à l’échelle nationale.
Conclusion
Le « Contrat National de Rupture » de Bilie-By-Nze se présente comme un programme audacieux, articulé autour d’une série de mesures qui touchent aussi bien à la gouvernance institutionnelle qu’à la sécurité, la justice sociale, et l’inclusion économique. Alors que la campagne s’intensifie en vue de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, le débat public s’annonce riche en perspectives et en interrogations quant à la capacité du candidat à transformer ces engagements en actions concrètes.
