Promesses électorales et attentes citoyennes en Côte d’Ivoire
Contexte politique et économique actuel
La Côte d’Ivoire, située en Afrique de l’Ouest, se prépare à des élections présidentielles cruciales en octobre 2025. Ce scrutin se déroule dans un contexte de défis économiques et sociaux majeurs. Les candidats à la présidence, dont Jean Louis Billon, Dr Remy Athacou et Laurent Gbagbo, vont devoir répondre aux préoccupations d’une population en attente. Les enjeux sont variés : éducation, santé, agriculture, infrastructures et inclusion sociale. Ces défis sont d’autant plus pressants qu’ils sont nourris par un passé récent de crises politiques et économiques.
Les aspirations des Ivoiriens sont d’autant plus fortes face à une croissance économique qui les a souvent laissés de côté. Billon et Athacou font écho à cette frustration en promouvant une préférence nationale, un concept qui vise à privilégier les Ivoiriens dans le développement économique. Après un élan prometteur dans les années 1970, la Côte d’Ivoire a plongé dans des crises dans les années 90, laissant en héritage un pays confronté à la pauvreté et aux inégalités.
Les promesses de Jean Louis Billon
Jean Louis Billon, en campagne dans le Sud-Comoé, a rencontré des représentants locaux comme Léon Ebiété Assoumou, qui a exprimé des préoccupations cruciales sur l’éducation, la santé et les infrastructures. Billon s’est voulu rassurant, déclarant qu’« aucun Ivoirien, aucune cité ne doit se sentir exclu du processus de développement ». Ses promesses appellent à l’inclusion, un sujet sensible dans un pays où les disparités sont frappantes.
Au-delà de la politique, Billon évoque son expérience d’opérateur économique et d’agriculteur. Son engagement pour une agriculture durable et profitable résonne auprès des planteurs, qui luttent pour des prix justes pour leurs produits. En se positionnant comme un vecteur de changement, il aspire à incarner une vision nouvelle pour la Côte d’Ivoire, centrée sur le bien-être de ses concitoyens.
Les ambitions de Dr Remy Athacou et Laurent Gbagbo
Dr Remy Athacou s’est distingué par sa promesse d’atteindre le prix de 10 000 FCFA le kilogramme de cacao. Cette ambition rappelle la période dorée du « miracle ivoirien » et vise à redonner une assise aux producteurs de cacao, confrontés à des fluctuations de prix et à des conditions de vie précaires. Homme d’affaires, il prône l’industrialisation du secteur agricole, promettant ainsi de transformer le paysage économique et d’améliorer la vie des agriculteurs.
Pour sa part, Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, s’engage à reconstruire les villages dévastés par des projets d’infrastructure, répondant ainsi aux angoisses des citoyens touchés par des déguerpissements. Son engagement envers les populations vulnérables, comme les Tchaman, témoigne d’une volonté de réconciliation et de solidarité, des valeurs indispensables pour un pays marqué par les divisions.
Conclusion et perspectives d’avenir
Les promesses des candidats à la présidentielle de 2025 semblent répondre aux attentes pressantes des citoyens, en mettant accent sur l’inclusion, le soutien aux agriculteurs et un développement équitable. Cependant, il reste essentiel de surveiller la mise en œuvre de ces engagements pour déterminer s’ils pourront véritablement améliorer la vie des Ivoiriens.
Face à la pression de la campagne électorale, les électeurs doivent exiger des comptes et s’interroger sur la faisabilité des promesses. Les élections de 2025 représentent une opportunité unique pour la Côte d’Ivoire de redéfinir son avenir. Les questions sont légitimes : les engagements des candidats sont-ils réalisables ? Quelles actions concrètes seront mises en place pour garantir que personne ne reste sur le bord du chemin ?
