Promesses électorales de Célestin Djamen
Engagements économiques et sociaux
Célestin Djamen, président de l’Alliance Patriotique Républicaine (APAR) et candidat à l’élection présidentielle de 2025, a récemment révélé une série de promesses destinées à transformer l’économie et le tissu social du Cameroun. Son projet phare inclut une augmentation significative du budget national, visant 18 000 milliards de francs CFA, tout en réduisant l’inflation à 1,5%. Cette promesse est cruciale dans le contexte actuel, le pays faisant face à un taux d’inflation de 5,5% en 2024, lourd de conséquences sur le pouvoir d’achat des ménages.
Parallèlement, Djamen prévoit de plafonner le prix du carburant à 400 FCFA. Cette mesure pourrait alléger le fardeau financier des Camerounais, surtout dans un environnement où les coûts de transport et de vie continuent d’augmenter. Il a également l’intention de mettre en place une couverture santé universelle, garantissant que 80% des frais médicaux soient pris en charge, un pas important pour réduire les décès liés à la pauvreté.
Ces propositions témoignent d’une volonté de répondre aux préoccupations des Camerounais, en quête de solutions tangibles à leurs difficultés quotidiennes. Cependant, la réussite de ces engagements dépendra d’une gestion rigoureuse des finances publiques et d’une lutte résolue contre la corruption.
Mesures en faveur de l’entrepreneuriat
Pour relancer l’économie et encourager l’esprit d’entrepreneuriat, Djamen a promis une exonération d’impôts pour les jeunes créateurs d’entreprise durant quatre ans, s’il est élu. Cette initiative vise à alléger le fardeau fiscal, particulièrement pesant dans un climat économique tendu par l’inflation. En effet, la fiscalité actuelle a poussé de nombreux entrepreneurs à la fraude, rendant cette mesure d’autant plus pertinente.
Djamen prévoit également la réhabilitation des zones franches économiques et des zones d’activités industrielles, offrant ainsi un soutien accru aux jeunes entrepreneurs. En interdisant l’intervention des agents d’impôts dans ces zones, il espère créer un environnement favorable à l’innovation et à la création d’emplois. Ces initiatives pourraient avoir un impact significatif sur l’économie nationale, notamment en diminuant le chômage, en particulier chez les jeunes.
Néanmoins, pour que ces promesses se traduisent par des résultats concrets, un cadre stratégique clair est indispensable. La réussite de ces initiatives dépendra aussi de la capacité du gouvernement à établir un climat de confiance avec les entrepreneurs.
Réformes électorales et gouvernance
En complément de ses engagements économiques, Célestin Djamen a proposé des réformes électorales visant à moderniser le processus électoral au Cameroun. Il a mis en avant la nécessité de rendre possible les inscriptions à distance pour les électeurs, remplaçant ainsi les procédures traditionnelles. Djamen souhaite également abroger l’article 6 de la Constitution, régissant la succession présidentielle. Ces propositions visent à clarifier le processus électoral et à diminuer les controverses entourant le dauphinat politique.
Un tel changement pourrait avoir des répercussions majeures sur la gouvernance et la stabilité politique du pays. Faciliter l’accès au vote et préciser les règles de succession doit renforcer la confiance des citoyens dans le système électoral, ce qui peut inciter à une plus grande participation lors des scrutins. Or, le taux d’abstention souvent constaté reste un enjeu crucial.
Cependant, la réalisation de ces réformes nécessitera un consensus parmi les acteurs politiques et une volonté réelle de faire évoluer le statu quo. Les défis structurels, ainsi que la résistance au changement, pourraient représenter des barrières significatives à l’implémentation de ces projets.
Implications pour l’avenir du Cameroun
Les promesses électorales de Célestin Djamen, si elles se concrétisent, ont le potentiel de redessiner le paysage socio-économique du Cameroun. En augmentant le budget national et en maîtrisant l’inflation, Djamen pourrait améliorer le niveau de vie des Camerounais et restaurer leur confiance envers les institutions. De plus, les mesures en faveur de l’entrepreneuriat pourraient revigorer l’économie et créer des emplois, une nécessité dans un pays où le chômage demeure un défi majeur.
Pourtant, la concrétisation de ces promesses sera tributaire de la capacité de Djamen à mobiliser les ressources nécessaires et à instaurer une véritable confiance avec les citoyens et les acteurs économiques. Les défis tels que la corruption et la gestion inappropriée des finances publiques devront être confrontés de manière proactive.
Au final, les attentes de Djamen répondent aux désirs des Camerounais, mais leur exécution exigera un engagement authentique et des actions concrètes. Les électeurs s’interrogeront sur la faisabilité de ces promesses, redoutant qu’elles ne soient que de simples slogans électoraux. La réponse à cette interrogation pourrait déterminer l’avenir politique et économique du Cameroun dans les années à venir.
