Conditions d’obtention de la carte d’identité nationale en République démocratique du Congo
Procédure d’enregistrement
La procédure d’enregistrement pour obtenir la carte d’identité nationale en République démocratique du Congo comprend le remplissage d’une fiche, la capture de la photo, le relevé d’empreintes et la signature.
Il est nécessaire d’apporter un document d’identité valide, tel que la carte d’électeur, un passeport ou un permis de conduire. En l’absence de ces pièces, trois témoins identifiés par l’ONIP sont nécessaires.
Validité de la carte d’identité
La carte d’identité nationale délivrée a une validité de 10 ans.
Elle est produite par l’entreprise française Idemia, résiste aux éraflures et à l’humidité.
Remise de la carte d’identité
Un récépissé est remis à chaque citoyen lors de la procédure d’enregistrement.
La carte d’identité nationale est délivrée deux mois après la demande.
Acteurs impliqués dans la production et la distribution des cartes d’identité en RDC
Office national d’identification de la population (ONIP)
L’ONIP est chargé de la délivrance des cartes d’identité en RDC. Il supervise le processus d’enregistrement, de capture des données et de production des cartes.
L’ONIP a relancé l’opération d’octroi des cartes d’identité en avril 2024 après une pause due aux élections de décembre 2023.
Le directeur général intérimaire de l’ONIP, Stanislas Kenza, est critiqué pour sa gestion unilatérale et qualifiée de « calamiteuse ».
Entreprise française Idemia
Idemia est chargée de la production des cartes d’identité en RDC. Les cartes ont une validité de 10 ans et sont résistantes aux éraflures et à l’humidité.
Le contrat entre l’ONIP et Afritec/IDEMIA pour la production et la délivrance de la Carte d’Identité Nationale est examiné par l’Inspection générale des finances.
Agence Nationale d’Ingénierie Clinique et du Numérique de la Santé (ANICNS)
L’ANICNS, en partenariat avec le Ministère de la Santé, United Bank for Africa (UBA) et Visa, a signé un partenariat pour la mise en place de la Carte Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) en RDC.
Cette carte permet l’identification médicale et le paiement des cotisations d’assurance maladie, contribuant ainsi à la transformation digitale du système de santé en RDC.
Les défis de l’Office national d’identification de la population (ONIP) dans le processus de délivrance des cartes d’identité en RDC
Retards et inefficacité
Depuis des décennies, l’ONIP en République démocratique du Congo fait face à des retards considérables dans la délivrance des cartes d’identité, malgré les promesses électorales du président Tshisekedi. Ces retards sont dus à divers facteurs, notamment un manque de fonds, des problèmes d’incompétence du personnel et des difficultés logistiques.
Les citoyens congolais attendent depuis longtemps l’obtention de leurs cartes d’identité, essentielles pour de nombreuses démarches administratives. L’inefficacité de l’ONIP dans ce processus a suscité des critiques et des frustrations parmi la population.
Gestion opaque et surfacturation
Une mission d’inspection de l’IGF a été envoyée à l’ONIP en raison de soupçons de surfacturation dans le marché des cartes d’identité. Le directeur général intérimaire, Stanislas Kenza Lukengu, a été critiqué pour des retards dans la délivrance des nouvelles cartes malgré les promesses faites.
Le contrat avec l’entreprise AFRITEC pour la production des cartes a été remis en question en raison de son coût élevé et de sa durée de 20 ans. Des reproches ont également été adressés à Stanislas Kenza pour sa gestion unilatérale et opaque, sans consultation du comité de gestion.
Contraintes techniques et logistiques
L’ONIP a repris l’opération d’octroi des cartes d’identité après une pause due aux élections de décembre 2023. Le directeur général intérimaire, Stanislas Kenza, a souligné que l’opération débutera dans certaines communes de Kinshasa avant de s’étendre aux provinces.
Les conditions d’octroi de la carte d’identité incluent la nationalité congolaise et la possession d’une pièce d’identité. Les personnes sans pièce d’identité doivent présenter trois témoins identifiés par l’ONIP. Ces contraintes logistiques et techniques compliquent le processus de délivrance des cartes d’identité.
Les conséquences du retard dans la délivrance des cartes d’identité pour les citoyens congolais
Impact sur l’accès aux services essentiels
Le retard dans la délivrance des cartes d’identité en République démocratique du Congo a des répercussions majeures sur l’accès des citoyens aux services essentiels.
Certains citoyens rencontrent des difficultés pour retirer leur salaire en raison du manque de carte d’identité valide, ce qui affecte directement leur capacité à subvenir à leurs besoins financiers.
De plus, les cartes d’électeur obtenues lors des élections présidentielles de décembre dernier ne sont pas acceptées par les banques en raison de leur mauvaise qualité, ce qui complique les transactions bancaires pour de nombreux Congolais.
Impact sur la participation citoyenne
Le retard dans la délivrance des cartes d’identité a également un impact sur la participation citoyenne dans la vie politique et sociale du pays.
Les citoyens qui ne possèdent pas de carte d’identité valide peuvent rencontrer des difficultés pour exercer leur droit de vote lors des élections, ce qui compromet le caractère démocratique du processus électoral.
De plus, l’absence de carte d’identité peut limiter l’accès à certains services publics et programmes sociaux, ce qui exclut certains citoyens de la vie sociale et économique du pays.
Impact sur la sécurité et l’identité
Le retard dans la délivrance des cartes d’identité peut également avoir des conséquences sur la sécurité et l’identité des citoyens congolais.
En l’absence de carte d’identité valide, certains citoyens peuvent être plus vulnérables à l’usurpation d’identité et à d’autres formes de fraude, ce qui compromet leur sécurité personnelle et financière.
De plus, l’identité officielle est un élément essentiel de la citoyenneté et de l’appartenance à une nation, et le retard dans la délivrance des cartes d’identité peut remettre en question cette identité et cette appartenance pour de nombreux Congolais.