Les régions les plus touchées par la pauvreté au Cameroun
Les données de l’Institut national de la statistique
Les données de l’Institut national de la statistique révèlent que les régions les plus touchées par la pauvreté au Cameroun sont l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest, le Nord, l’Adamaoua et l’Est. Ces régions affichent des niveaux de pauvreté supérieurs à la moyenne nationale, avec des taux d’incidence élevés.
En milieu rural, la pauvreté est particulièrement répandue, avec une incidence de 56,3%, tandis que le milieu urbain enregistre une incidence plus faible, estimée à 21,6%. Ces chiffres soulignent les disparités économiques entre les différentes régions du pays.
Les inégalités de consommation restent également élevées, avec les 20% des ménages les plus riches ayant une consommation 10 fois supérieure à celle des 20% des ménages les plus pauvres. Ces chiffres mettent en lumière les défis persistants en matière de répartition des richesses et d’accès aux ressources.
Les Disparités de l’Incidence de la Pauvreté au Cameroun
Incidence de la Pauvreté en Milieu Rural
En milieu rural, l’incidence de la pauvreté est estimée à 56,3% selon les données de l’Institut national de la statistique. Cette proportion élevée reflète les difficultés rencontrées par les populations vivant dans les zones rurales du Cameroun.
Les conditions de vie précaires, le manque d’infrastructures de base et les opportunités limitées d’emploi contribuent à cette situation alarmante. Les habitants des zones rurales sont confrontés à des défis majeurs pour subvenir à leurs besoins essentiels.
Incidence de la Pauvreté en Milieu Urbain
En revanche, l’incidence de la pauvreté en milieu urbain est nettement plus faible, estimée à 21,6% d’après les statistiques de l’INS. Les habitants des zones urbaines bénéficient généralement d’un meilleur accès aux services de base et à des opportunités économiques plus diversifiées.
Les zones urbaines offrent souvent un environnement plus propice à l’emploi, à l’éducation et à la santé, ce qui contribue à réduire le taux de pauvreté par rapport aux zones rurales.
Comparaison des Deux Milieux
Cette disparité entre les zones rurales et urbaines en termes d’incidence de la pauvreté souligne les inégalités socio-économiques qui persistent au Cameroun. Les politiques de développement doivent prendre en compte ces disparités pour garantir un accès équitable aux opportunités et aux services essentiels pour tous les citoyens.
Il est crucial de mettre en place des mesures spécifiques pour améliorer les conditions de vie des populations rurales et réduire l’écart de développement entre les zones urbaines et rurales.
Mesures du gouvernement camerounais pour lutter contre la pauvreté
Plan triennal d’import-substitution intégré (Piisah)
Le gouvernement camerounais prévoit un budget de 1 371,5 milliards de Fcfa pour mettre en œuvre son plan triennal d’import-substitution intégré (Piisah) sur la période 2024-2026. Ce plan vise à réduire la dépendance du pays à l’importation en renforçant la production locale. Le Piisah sera axé sur la sécurisation et l’aménagement des périmètres hydroagricoles, pastoraux et halieutiques, ainsi que sur l’amélioration de la production, de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles.
Le ministère de l’Économie recommande la mise en place de diverses mesures pour assurer le succès du plan, notamment la révision des modalités de financement et de paiement des décomptes.
Partenariat avec le Programme alimentaire mondial (PAM)
Le ministère camerounais des Affaires sociales s’est associé au Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies pour lutter contre la faim et la malnutrition dans le pays. Ce partenariat vise à s’attaquer aux causes profondes de la faim et de la malnutrition, en particulier dans les régions en conflit. Des mesures telles que la construction de cantines spéciales et la création d’un Fonds national de solidarité seront mises en place.
Malgré des progrès, l’insécurité alimentaire reste une préoccupation majeure au Cameroun, en particulier dans l’Extrême-Nord et les régions anglophones.
Plan de réponse humanitaire 2024
Le gouvernement camerounais a lancé le Plan de réponse humanitaire 2024 avec une enveloppe de 229 milliards 434 millions de Fcfa pour aider 2,3 millions de personnes. Cette aide vise notamment les réfugiés venus du Tchad, de la Centrafrique et du Nigeria, ainsi que les déplacés internes suite à la crise anglophone.
Ce plan vise à fournir une assistance vitale et une protection aux personnes touchées par la violence, les catastrophes naturelles, les chocs climatiques et les épidémies.
Évolution de la pauvreté au Cameroun
Incidence de la pauvreté
Les données de l’Institut national de la statistique (INS) révèlent que près de deux personnes sur cinq vivent en dessous du seuil national de pauvreté au Cameroun. Environ 10 millions de personnes étaient considérées comme vivant dans la pauvreté en 2022, dans un pays dont la population totale est estimée à environ 27 millions d’habitants.
Cette situation est expliquée par le ralentissement de la croissance économique, les distorsions liées à la redistribution des richesses et les chocs endogènes et exogènes. La pauvreté est plus répandue en milieu rural, avec une incidence de 56,3%, tandis que le milieu urbain enregistre une incidence beaucoup plus faible, estimée à 21,6%.
Régions les plus touchées
Les régions les plus touchées par la pauvreté sont l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest, le Nord, l’Adamaoua et l’Est, avec des niveaux de pauvreté supérieurs à la moyenne nationale. Ces régions font face à des défis spécifiques liés à la sécurité et aux conflits, ce qui aggrave la situation de pauvreté.
Évolution récente
En 2023, le Cameroun a enregistré une légère amélioration par rapport à 2022 en termes de décès liés au paludisme, avec 1 756 décès contre 2 481 en 2022. Malgré ces progrès, le paludisme représente toujours 7,3% des décès signalés dans les installations de santé, soulignant les défis persistants en matière de santé et de bien-être.
Le gouvernement a mis en place la Couverture Santé Universelle pour lutter contre la maladie, mais les objectifs de réduction des cas et des décès de paludisme d’ici 2025 pourraient ne pas être atteints.